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Avec son premier CD, De La Habana a Perú, l’orchestre Mayimbe a remporté cette année l’Awards Fiestacubana du meilleur album de musique cubaine. Coïncidence heureuse, le groupe est actuellement en tournée en Europe (France et Italie).

L’équipe parisienne de Fiestacubana – en l’occurrence Fabrice et Pascualito – s’est donc rendue à Lyon le 4 mars dernier pour assister au concert de Mayimbe.

Nous en avons ramené, non seulement des vidéos de la soirée, mais aussi une interview exclusive de Barbarito Fines. Nous avons également empli nos coeurs de beaux souvenirs de rencontre, notamment avec les organisateurs de la tournée de Mayimbe, que nous nous proposons de partager avec vous.

Une rencontre Lyonnaise avec Mayimbe et Barbarito Fines

C’est vers 18 heures que ce dimanche 4 mars, je rencontrais pour la première fois les musiciens du groupe Mayimbe au Centre Ninkasi de Lyon, où ils devaient donner un concert le soir même.

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En fait, si je ne les avais pas vus sortir des coulisses et si Yvette Guevara – l’une des organisatrices de leur tournée – ne m’avait pas présenté à eux, je crois que je ne les aurais pas spontanément reconnus. Avec leur jeunesse – ils ont tous moins, parfois beaucoup moins, de trente ans – leur curiosité souriante, leur tenue vestimentaire très simple – vestes et chaussures de sport – leur vivacité juvénile, leur attitude un peu joueuse, leur côté « bande de jeunes en vacances », il était aisé de les confondre avec les danseurs de break de la salle d’à côté. Seule différence visible : des visages évoquant parfois davantage les Andes indiennes qu’un mélange black-blanc beur. Sur 13 membres de l’orchestre Mayimbe, 11 sont en effet péruviens, leur directeur Barbarito Fines étant l’un des deux seuls cubains du groupe.

Barbarito est un homme très jeune – avec ses 29 ans, il fait cependant un peu figure d’aîné au sein de l’orchestre – pas très grand, un peu rond, au visage lumineux, au sourire avenant et plein de sensibilité. Il m’accueillit d’emblée les bras ouverts : normal selon lui, car j’appartenais à l’équipe de Fiestacubana, et j’étais un collègue de son grand ami Léonel, la meilleure des recommandations à ses yeux. Bref, nous convînmes des conditions de l’interview, qui devait avoir lieu après le concert.

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Après quoi, je les accompagnais à leur dîner, qui prit l’aspect d’une cantine bruyante et chahuteuse. Ils étaient assis des deux côtés de la table, comme une bande d’étudiants joyeux. Yvette, qui cherchait à prendre les commandes pour les menus, tenait à ce moment-là davantage de la monitrice de colonie de vacances que de l’organisatrice de tournées internationales. Ceci me fournit l’occasion d’une petite séance de photos. Ils s’y prêtèrent, au milieu des éclats de rire, avec spontanéité et bonne humeur en compagnie de leurs accompagnateurs et de leurs hôtes du jour, dont Anne Darboux, présidente de l’association Ahora Cuba (photo ci-dessous). Ils avaient l’air tout contents de poser, m’interpellant, prenant des poses, riant avec moi.

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Il ne restait plus maintenant qu’à attendre le concert dans la grande salle qui commençait à se remplir. J’y retrouvais plein d’amis : Stéphanie et Agnès, (photo ci-dessous), Jenny de Genève, Claire de Valence, Valérie de Paris et encore beaucoup d’autres de ma connaissance. Par exemple Zahra Gbe, avec laquelle mes contacts s’étaient jusque-là limités à quelques messages Facebook, et que je rencontrais pour la première fois en chair et en os, dans le rôle oh ! Combien utile de barmaid bénévole.

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En fait, en plus du public lyonnais, c’est de toute la région, voire de toute la France que les « fans » de musique cubaine avaient fait le voyage. J’en profitais pour faire encore quelques photos d’ambiance, tout en dansant un petit peu. Et lorsque retentirent les premières notes du concert au milieu des ovations, nous étions plus de 500 à nous presser, tous debout, dans la grande salle du bas et sur la mezzanine qui la surplombait.

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Le groupe Mayimbe est tout jeune : son premier concert date en effet de la fin mai 2010. Mais il a déjà vraiment une pêche d’enfer. Quel miracle a su réaliser Barbarito Fines, en parvenant à donner à une formation composée presque exclusivement de musiciens péruviens une sonorité si typiquement cubaine « Cela m’a pris six mois de répétitions, car les péruviens n’entendent pas la musique comme les Cubains », m’expliqua-t-il plus tard au cours de l’interview.

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Et quelle transmutation incroyable !! Au lieu des ados chahuteurs de l’avant-concert, je retrouvais des artistes maîtres de leur art, de la scène et du public. A l’avant- scène, un groupe de quatre chanteurs à la fois très expressifs vocalement et d’une grande tonicité corporelle ; sur le côté droit, une section de quatre cuivres à la sonorité puissante et très bien réglée musicalement. Au second plan, les percussions, et à gauche le bassiste et le pianiste – Barbarito Fines lui-même. Tous ceux-là apparemment plus effacés, sans jeu de scène, mais jouant en fait un rôle fondamental dans l’assise harmonique et rythmique (le fameux « Tumbao ») de l’orchestre.

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Je ne tenterai pas ici une analyse musicologique : elle a déjà été largement faite par Léonel à l’occasion d’une précédente interview de Barbarito pour Fiestacubana. Je ne vous infligerai pas non plus la liste complète et commentée des morceaux qui furent interprétés ce jour-là : disons simplement qu‘on y trouvait, à côté des morceaux du premier CD du groupe, comme El diablo, Introducion a Mayimbe, Congo Lucumi, Tren Bala ou de De la Habana en Pérou, des titres nouveaux, comme La Bendicion, Chagany ou El paquete. L’essentiel, c’est l’énergie très particulière qui se dégageait du concert : une sorte de volubilité juvénile un peu échevelée, à la vitalité cependant canalisée par la direction discrète mais rigoureuse de Barbarito. C’est ce mélange si délicat de spontanéité et de rigueur musicale qui constitue peut-être la « marque de fabrique » la plus caractéristique de Mayimbe. Et que la musique soit d’une tonicité époustouflante, comme dans El Diablo, ou de tonalité plus romantique, comme dans Acuerdate, on sent que le groupe, quoique déjà d’une excellente qualité musicale, est encore porté par l’enthousiasme de la découverte et n’est pas encore blasé par une longue pratique de la scène.

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Une anecdote m’a personnellement touché : remarquant que j’essayais de prendre des photos d’eux depuis la piste, les quatre musiciens de la section des cuivres, avec une joie manifeste, se mirent à prendre des poses sur la scène de manière à faciliter mon travail.

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Cette spontanéité permet à l’orchestre d’établir avec le public une relation très forte et très directe. Les spectateurs manifestent leur joie, dansent en écoutant la musique, parlent avec l’orchestre, une forêt de mains se lèvent et s’agitent lorsque les chanteurs le demandent.

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Et lorsque ceux-ci font monter quelques spectatrices sur la scène, le concert se transforme en une joyeuse danse collective collé-serré. Rien de très original par rapport aux autres concerts de Timba, me direz-vous. Nous avons tous assisté des dizaines de fois à ce genre de scène, qui font pour ainsi dire partie intégrante de ces spectacles. Mais, avec Mayimbe, il y avait en plus une fraîcheur, une jubilation communicative que je n’ai pas toujours observée, avec la même intensité, lors de concerts de groupes plus confirmés et plus rodés. Et tout cela se termina naturellement par une longue ovation précédée de deux rappels enthousiastes.

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J’ai eu la chance de pouvoir enregistrer ce concert avec Pascualito… et avec deux caméras différentes s’il vous plaît ! Une dans la salle et l’autre au premier étage !!! En attendant notre futur reportage vidéo sur la tournée en France du groupe Mayimbe, vous pouvez déjà regarder quelques extraits du concert, filmés par Pascualito, en cliquant sur les liens suivants : El diablo, La bendicion, El paquete, Intro de Mayimbe, Congo-Lucumi, Changany, Acuerdate, La fiera, Tren bala, De la Habana à Perou, La Gallina, El Cuchi cuchi.

Après le concert, je me dirigeais, muni de ma caméra, vers les coulisses pour interviewer Barbarito. Nous nous installâmes dans une sorte de remise couverte d’un toit ondulé, un peu gênés par le bruit de la pluie et les conversations alentours, ainsi que par la mauvaise qualité de la lumière. Mais enfin, vaille que vaille, l’interview commença (voir décryptage complet en annexe). Trois mots me viennent à l’esprit pour résumer cette demi-heure d’entretiens : fidélité, énergie, sensibilité.

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Barbarito Fines réaffirme constamment sa fidélité au Son Cubain, une musique qu’il dit « porter dans son sang ». Une expression qui peut être prise au premier degré, tant son talent musical est enraciné dans ses origines familiales. Véritable « enfant de la balle », il est le filleul de Manolito Simonet, un musicien qu’il étroitement côtoyé et auquel il voue toujours une admiration profonde. « Je n’ai jamais joué dans son orchestre, mais, quand j’étais enfant, il me prêtait son piano. Sa musique m’a beaucoup influencé ». Mais Barbarito enfant a aussi côtoyé de très près d’autres musiciens d’orchestres de Timba, comme son cousin Jorge Luis Guerra, joueur de güiro dans le Trabuco de Manolito, ou son oncle Orlando Canto, flûtiste de Los Van Van. Cet héritage familial est sans doute l’un des secrets de son talent : « l’école t’enseigne la technique, mais l’autre école, c’est la rue ».

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Les racines soneras et la jeunesse

« Ma racine Sonera est très importante pour moi. Je suis né à Cuba et je porte le Son dans mon sang. C’est un privilège pour moi de maintenir vivante cette culture dans ma propre musique. Je suis très orgueilleux de cela, de me situer dans le droit fil de cette ligne artistique. J’écris pour que le public, les danseurs, ceux qui écoutent ma musique se sentent identifiés à cette racine.

J’ai été influencé dans mon enfance par des musiciens comme Manolito Simonet, dont je suis le filleul. J’ai grandi à ses côtés, il m’a beaucoup enseigné dans la vie, j’allais à ses concerts. Mon cousin, Jorge Luis Guerra, joue du guiro dans son Trabuco. Je n’ai jamais joué dans l’orchestre de Manolito, mais quand j’étais enfant j’allais chez lui, et il me prêtait son piano pour jouer. Cette musique m’a beaucoup influencé. Je me sens très proche de lui.

Quant aux Van Van !! Mon oncle Orlando Canto, est le flûtiste de l’orchestre. Alors, naturellement, j’ai suivi ce chemin. J’ai été très influencé par ces origines familiales, même si j’essaye de faire une musique originale. Je veux maintenir vivant ce Son qui me plaît.

J’ai étudié depuis l’âge de 7 ans au Conservatoire national des arts Alejandro García Caturlà à La Havane, dans le quartier de Marianao, où j’ai obtenu mon diplôme de piano « basico ». Ensuite j’ai étudié aux niveaux moyen et supérieur au conservatoire national Guillermo Guanche du quartier Guanabacoa. L’école t’enseigne la technique, mais l’autre école, c’est la rue (c’est-à-dire la pratique non académique, ndlr), qui est un passage obligé pour faire de la musique populaire dansable ».

Barbarito a toujours été précoce. Il a commencé sa carrière très jeune, et tout de suite avec les artistes les plus prometteurs. « L’un de mes plus beaux souvenirs est ma collaboration avec Maikel Blanco : « J’avais 15 ans et lui, 18. J’étais pianiste dans le groupe qu’il avait formé, et j’ai participé à l’enregistrement de son premier CD. Puis, nos chemins se sont séparés, mais nous sommes restés amis ». En seulement 10 ans, il joue dans les groupes A1 Banda, Los Conquistadores, Caroband et Bakuleyé.

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Quelques souvenirs de Barbarito

« Le meilleur souvenir de ma carrière, c’est mon travail avec Maikel Blanco. J’avais 15 ans et lui en avait 18. J’étais pianiste dans le groupe qu’il avait formé, Maikel Blanco y la Suprema Ley, et j’ai participé à l’enregistrement de son premier disque, à la Envidia Record. Nous avons travaillé ensemble pendant plusieurs années, avec des tournées, des concerts magnifiques. Puis nos chemins se sont séparés, mais nous sommes restés amis. Je ne t’oublie pas, mon frère !!!

J’ai aussi passé des moments fabuleux avec le chanteur Rafael Labarrera (qui a interprété plusieurs thèmes de Mayimbe, ndlr). Il est le fils de Manolo Labarrera, le tumbadore de Los Van Van qui malheureusement est décédé récemment. Je le fréquentais déjà pendant mon enfance à Cuba. Je l’ai retrouvé au Pérou, où il vit maintenant comme moi. Il ne peut être aujourd’hui avec nous, car il est souffrant, mais c’est un grand musicien, que je respecte beaucoup. »

Installé depuis quelques années au Pérou, il n’a que 26 ans lorsqu’il créé Mayimbe, le 29 janvier 2012. Imaginez le défi que peut représenter le fait de se retrouver, vingt ans à peine passés, pratiquement seul dans un pays étranger relativement pauvre, et où les opportunités restent donc limitées malgré l’intérêt actuel du Pérou pour la musique cubaine. Et pourtant, Barbarito trouva l’énergie de former, début 2010, un groupe de Timba composé de pas moins de 13 musiciens, presque tous péruviens. Cela, bien sûr, ne s’est pas fait tout seul : « Il a fallu les former : J’ai passé six mois à les faire répéter, sans jouer une seule fois (…) pour qu’ils acquièrent une sonorité cubaine ». Finalement, le premier concert a eu lieu le 29 mai 2010. Et si le groupe a déjà réussi à produire un premier CD avec le succès que l’on sait, il a aussi traversé des crises. « Certains musiciens se sont séparés de moi, mais continuent à jouer sous l’appellation Mayimbe », ce qui crée des confusions ». Quant au second CD, si tous ses thèmes sont déjà prêts, Barbarito attend encore le feu vert de son producteur péruvien pour l’enregistrer.

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Le groupe Mayimbe

« C’est difficile de former un groupe comme celui-là. Presque tous les membres de Mayimbe sont péruviens. Tu imagines la difficulté pour parvenir à ce que ces artistes, qui ne sentent pas la musique comme les cubains, aient la même sonorité qu’eux. Il a fallu les former. J’ai passé six mois à les faire répéter, sans jouer une seule fois, pour qu’ils comprennent le concept, le chemin que je voulais prendre, qu’ils acquièrent une sonorité cubaine. Quand j’ai vu qu’ils en étaient capables, que Mayimbe, était prêt je les ai sortis de par le monde. Cela m’a coûté beaucoup de travail.

Il y a beaucoup de confusion sur Mayimbe. Parfois, les gens qui regardent Internet pensent qu’il joue mal. Cela est dû au fait que l’orchestre a eu un problème au Pérou. Certains musiciens se sont séparés de moi, ont souhaité prendre un autre chemin, et ont continué à s’appeler Mayimbe, et cela a créé des confusions. Mais c’est mon orchestre qui est le vrai Mayimbe.

Les thèmes de notre second CD sont tous prêts. J’attends que le producteur m’appelle pour me dire que je peux le faire. Peut-être, quand je reviendrai au Pérou après la tournée en Europe, les choses auront bougé.

J’écris la musique et toutes les paroles des chansons de Mayimbe. Je fais aussi les arrangements. La musique de Mayimbe, finalement, c’est celle que je porte dans mon cœur. J‘écris ce que je sens. Mes chansons reflètent les expériences réelles de ma vie. Je n’ai rien inventé. Par exemple, il y a deux ans, j’ai eu une expérience amoureuse avec une personne qui est aujourd’hui en Europe. Je la suppliais de me pas rompre cette relation. Alors j’ai écrit cette chanson : Acuerdate. Ce sont des expériences réelles. C’est peut-être pour cela que ces compositions plaisent aux gens. Mais en même temps, lorsque je compose au piano, je m’identifie fortement avec mes musiciens, je pense à eux. »

Il existe un contraste frappant entre l’apparence tranquille, presque placide de Barbarito, et l’énergie dont il fait preuve dans son existence. Ce contraste se retrouve au niveau musical : comment imaginer que ce pianiste à la gestuelle discrète, presque caché dans un coin au second rang de l’orchestre, soit aussi celui qui insuffle à Mayimbe une si colossale énergie ? Barbarito est l’âme du groupe : il écrit les paroles, la musique, les arrangements : « Je compose la nuit. Cette musique sort de moi, c’est celle que j’ai envie de créer ». Toutes des émotions fortes que cet introverti hyperémotif accumule en lui silencieusement, il sait les transmuter, dans l’intensité créative de ses nuits de compositions, en une expression musicale et la fois forte et pleine de fraîcheur.

Ainsi qu’il me l’expliqua lui-même, la plupart de ses compositions ont un caractère quasiment autobiographique, comme El diablo ou Acuerdate. « C’était une femme que j’avais supplié de ne pas partir. Maintenant, elle est installée en Europe. » Il y a d’ailleurs une manière assez étrange chez Barbarito de passer presque sans transition d’une certaine retenue à des confidences presque osées sur sa vie personnelle, de se livrer à son interlocuteur avec ses émotions jaillissantes et incontrôlées. Une sincérité non apprêtée, sans fard, qui séduit jusque dans sa maladresse.

Barbarito et son orchestre Mayimbe seront à quimper le 23 mars, à Tarascon le 30 et à Paris le 31. N’oubliez pas de venir nombreux pour goûter le plaisir de cette excellente et tonifiante musique. Cela lui fera plaisir aussi, car il a l’air d’aimer beaucoup la France.

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La France et l’Europe

 

 

« C’est première fois que je viens en Europe. La France est le premier pays que j’ai visité. J’ai toujours voulu la voir depuis que je suis enfant. Je parle de Paris dans ma chanson Cuchi cuchi. Mais je n’avais jamais eu encore cette possibilité. Mes concerts en France ont été une très grande émotion pour moi : savoir qu’il y ait tant de gens qui connaissent les chansons de Mayimbe, qu’ils s’identifient à ma musique, alors que je l’ai écrite seul, dans ma maison. C’est agréable que tout le monde t’aime. Je reçois tous les jours des messages sur Facebook et sur mon e-mail. C’est ici en France que ma musique a été reconnue pour la première fois.

Je suis très reconnaissant au public français, pour cette tendresse qu’ils ont pour nous, j’espère qu’ils ne nous oublieront pas quand nous reviendrons au Pérou. En tout cas, nous, nous ne les oublierons pas. Je n’aurais jamais pensé que ce serait si fort. Je voudrais dire merci à Yvette, Fred, Dary pour nous avoir fait confiance. Depuis le Pérou, c’était difficile de nous faire connaître. On jouait bien dans le studio, mais maintenant, vous savez comment joue Mayimbe en concert. Je veux aussi remercier FiestaCubana et son collectif, tout particulièrement Léonel qui m’ont beaucoup aidé dans la diffusion de notre musique. »

Fabrice Hatem

Pour une Biographie de Barbarito Fines : http://timbapati.blogspot.com/2011/04/la-venta-de-la-habana-peru-de-barbaro.html