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ImageL’œuvre

Cette salsa a été composée par Ismael Miranda et enregistrée par le chanteur dans son album In fa menor en 1974.

Il s’agit d’un hommage au Son cubain ou le compositeur portoricain exprime sa fierté de savoir maîtriser les secrets de ce style musical.

Cette chanson présente d’importantes difficultés de traduction, car l’auteur y a introduit de nombreux termes dialectaux, des jeux de mots et des références à divers événements de sa vie. La connaissance parfaite de tous ces éléments est nécessaire pour comprendre le sens de nombreux vers.

Ismael Miranda reprendra ensuite ce tire à de nombreuses reprises, notamment dans l’album El compositor que canta, enregistré en 1978, et dans de nombreux concerts, comme encore dernièrement à Boston en 2008.

Fabrice Hatem

 

Ses interprétations par Ismael Miranda

Dans l’album In fa menor (1974)

Au cours d’un concert à Boston en 2008 avec l’orchestre de Franky Rodriguez

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Borinquen Tiene Montuno[2]
(Autor: Ismael Miranda)

En el ritmo del tambor
Y el repique del bongó
Fué donde nació
Y con maña y precisión
Fuerza bruta y corazón
Se le puso el canto.

Con lágrimas de alegrías
Las voces resplandecian
Repitiendo mi lamento.
Hoy contento yo me siento
Y tambien lleno de orgullo
Al saber que mi Borinquen tiene montuno[3] (bis)

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno

Yo he cantado en todas partes
Creame usted Borinqueño
Soy el jibaro Aguadeño[4]
Que si sabe del montuno.

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno.

La envidia no me molesta
Son detalles que yo evito
Por eso a mi no me fuñe
Al oir niño bonito[5].

(Instrumental)

Tiene montuno, Borinquen tiene montuno.
Borinquen tiene montuno,
Borinquen tiene montuno.

Para componer un son
Se necesita el montuno.

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno.

Que vengan cuatro, que venga tres[6]
Vo sigo siendo el número uno.

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno.

Ay, ponle mama un poquitico de ajiaco
Al sabrosito montuno, montuno.

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno

Y alegre el jíbarito va
Y no se meta ninguno.

Tiene montuno, tiene montuno
Tiene montuno, Borinquen tiene montuno.

Porto Rico a son Montuno
(Traduction de Fabrice Hatem)

Dans le rythme du tambour
Et dans le battement du bongo
C’est là que j’ai vu le jour
Et avec adresse, précision
Force brute et émotion
Je pose là mes chansons.

Avec des larmes de joie
Resplendissent toutes les voix
En répétant mon lamento.
Alors je me sens heureux
Et aussi très orgueilleux
Sachant que mon Porto-Rico a son montuno.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno.

J’ai chanté dans tous les endroits
Porto-ricains croyez-moi
Moi, qui suis natif d’Aguada,
Le son montuno, je connais ça.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno.

La jalousie ne me blesse pas
Ce sont détails sans importance
C’est pourquoi cela ne me gêne pas
Qu’on m’appelle le joli garçon[7].

(Instrumental)

Il a son montuno, Borinquen a son montuno
Borinquen a son montuno
Borinquen a son montuno.

Pour composer un beau son
On a besoin du montuno.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno.

Qu’il en vienne quatre, qu’il en vienne trois
Je reste toujours numéro un.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno.

Ah maman, mets donc un peu de sauce de ragoût
Pour rendre mon montuno plus savoureux.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno

Et il s’en va heureux, le natif d’ici
Et que personne ne cherche à le défier.

Il a son montuno, il a son montuno,
Il a son montuno, Borinquen a son montuno.

Références complémentaires

Bio-discographie en français de Ismael Miranda

Biographie en français de Ismael Miranda


[1] Le texte est basé sur la version de l’album En fa menor. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.
[2] Nom donné à Porto-Rico par les habitants indiens originels de l’île. Encore utilisé aujourd’hui par les habitants actuels comme une sorte de diminutif affectueux.
[3] Partie finale du Son, caractérisée par un climax musical.
[4] Aguada : ville de Porto-Rico dont est natif Ismael Miranda.
[5] Niño bonito est le surnom donné à Ismaël Miranda.
[6] Peut-être s’agit-il là d’un jeu de mots. Dans les caraïbes les mots « cuatro » et « tres » désignent, non seulement des chiffres, mais aussi des types particuliers de guitares (respectivement à trois et quatre corde doubles).
[7] Traduction en forme de pari : je n’ai pu trouver le sens du terme « fuñe », malgré plusieurs demandes à des hispanophones latinos. Peut-être s’agit-il d’un terme d’argot porto-ricain ???