Sélectionner une page
Image L’oeuvre

Cette belle chanson romantique a été écrite et composée par Juan Formell dans les années 1970. Elle fut depuis lors interprétée par l’orchestre Los Van Van à de nombreuses reprises, par exemple au cours des années 1980 avec la chanteuse Mirtha Medina dans un arrangement très mélodique, avec un accompagnement très « soft » d’orgue électronique.

Elle a été reprise plus récemment, avec la voix de Yenisel Valdès « Yenni », dans l’album Chapeando en 2004. Le style est cette fois celui de la « Timba », beaucoup plus rythmé, avec une forte présence des cuivres, et une large place donnée, dans la seconde partie, à l’alternance soliste-chœur. C’est cette interprétation adaptée aux goût du public contemporain, qui est la plus connue aujourd’hui, au point que beaucoup pensent que Despues de todo est une thème récent.

La comparaison des deux versions montre l’extraordinaire capacité de Los Van Van a renouveler leur style et à entrer en osmose avec l’évolution de leur public. Ceci explique sans doute le succès jamais démenti de ce groupe depuis sa création en 1969, il y a plus de 40 ans.

Fabrice Hatem

 

 

Ses interprétations par le groupe Los Van Van

Interprétation « Live » de Yénni au Theatre Karl Marx, La Havane

Interprétation de Yénni en « « Live »

Interprétation de Mirtha Medina (1986)

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Despues de todo
(Juan Formell)

(Improvisation vocale)

Nos dejamos llevar
Por la gente
Que ahora suele decir
Que lo siente.

Nos dejamos llevar
Por el miedo
De vivir juntos
Aun siendo abuelos.

Nos dejamos llevar
Por la prisa
Y olvidamos
Aquella sonrisa.

Cuando todo era lindo
Y con ganas
Y funcionaba el amor
En la cama.

Y después de todo que?
Roto el sentimiento
Para que y por que mi amor?
Di por mi lo siento.

Y después de todo que?
Todo es amargura
Tu de cama en cama y yo
Y yo durmiendo sola.

(Improvisation vocale)

Nos dejamos llevar
Por las dudas
Cuando de veras,
No había ninguna.

O nos dejamos llevar
Por el odio
De los que viven siempre
En un agobio.

Nos dejamos tender ese lazo
Que casi siempre conduce al fracaso
Y decidimos cambiar nuestras vidas
Para vivirlas en nueva medida.

Y después de todo que?
Roto el sentimiento
Para que y por que mi amor?
Di por mi lo siento.

Y después de todo que?
Todo es amargura
Tu de cama en cama y yo
Y yo durmiendo sola.

No se vigilen
No se atormenten más
Que cada cual tiene su suplente ya.

No me vigiles
No me atormentes papi
Que se acabó se acabó.

No se vigilen
No se atormenten más
Que cada cual tiene su suplente ya.

Y es que el amor que te tenía
Era lindo y verdadero
Pero se acabó mi cielo.

No se vigilen
No se atormenten más
Que cada cual tiene su suplente ya.

¡Ay! dile a esa dile a esa, dile a esa
Que tu amor no me interesa
Yo te regalo con papele’ y to’.

No se vigilen
No se atormenten más
Que cada cual tiene su suplente ya.

Y agua que no has de beber
Déjala correr, déjala, déjala
Déjala, déjala, déjala, déjala, déjala.

No se vigilen más…

¡Corre’l agua!

Lo que pasó pasó
Ta bueno ya
No comenten má’, ya pasó.

Lo que pasó fue que el destino
A ti te puso en mi camino
¡Oh-oh-oh !

Lo que pasó pasó
Ta bueno ya
No comenten má’, ya pasó.

Y si te duele
Y si no puedes
Eso se te va caminando.

Lo que pasó pasó
Ta bueno ya
No comenten má’, ya pasó…

Ahora te invito
A que sigas tu camino
Porque vivir feliz
No está prohibido.

Lo que pasó pasó
Ta bueno ya
No comenten má’, ya pasó.

¡Ay! pa’que baile’ conmigo
Ha’ta mañana
Pa’que vuelvas
La próxima semana.

Lo que pasó pasó
Ta bueno ya
No comenten má’, ya pasó.

(Improvisation finale non reproduite)

Après tout
(Traduction de Fabrice Hatem)

(Improvisation vocale)

Nous nous laissâmes mener
Par les gens
Qui maintenant disent souvent
Qu’ils le regrettent.

Nous nous laissâmes mener
Par la peur
De vivre ensemble
Notre vieillesse.

Nous nous laissâmes mener
Par la hâte
Et nous avons oublié
Ce sourire.

Lorsque tout était beau
Empli de désir
Que l’amour fonctionnait
Au creux du lit.

Et après tout cela, quoi ?
Le sentiment s’est cassé
Pour quoi et pourquoi mon amour ?
Dis-moi s’il te plaît, « je regrette ».

Et après tout cela, quoi ?
Tout est amertume
Toi de lit en lit et moi
Et moi je dors solitaire.

(Improvisation vocale)

Nous nous laissâmes mener
Par les doutes
Quand en vérité,
Il n’y en avait pas.

Nous nous laissâmes mener
Par la haine
De ceux qui vivent toujours
Dans l’accablement.

Nous nous sommes laissé tendre ce piège
Qui conduit presque toujours à l’échec
Et nous avons décidé de changer nos vies
Pour les vivre d‘une nouvelle manière.

Qu’est-ce qui reste près cela ?
Le sentiment est rompu
Pour quoi et pourquoi mon amour ?
Dis-moi s’il te plaît « je regrette ».

Et après tout cela, quoi ?
Tout est amertume
Toi de lit en lit et moi
Et moi je dors solitaire.

Ne vous épiez pas
Ne vous tourmentez plus
Chacun a déjà son remplaçant.

Ne m’épie pas
Ne me tourmente pas mon chou
Ce qui est fini est fini.

Ne vous épiez pas
Ne vous tourmentez plus
Chacun a déjà un remplaçant.

C’est que l’amour que j’éprouvais
Etait beau et sincère
Mais mon ciel s’est obsurci.

Ne vous épiez pas
Ne vous tourmentez plus
Chacun a déjà un remplaçant.

Ah ! Dis-le lui à elle
Que ton amour ne m’intéresse pas
Je lui offre avec un papier-cadeau.

Ne vous épiez pas
Ne vous tourmentez plus
Chacun a déjà un remplaçant.

Et l’eau que tu ne dois pas boire
Laisse-la couler, laisse-la, laisse-la
Laisse-la, laisse-la, laisse-la, laisse-la.

Ne vous épiez plus

Elle coule l’eau !

Ce qui est fini est fini
C’est bon, voila
On ne commente plus, c’est fini.

Ce qui s’est passé c’est que le destin
T’as mis sur mon chemin
Oh ! oh ! oh !

Ce qui est fini est fini
C’est bon, voila
On ne commente plus, c’est fini.

Et si ça te fait mal
Et si c’est insupportable
Ça te part en marchant.

Ce qui est fini est fini
C’est bon, voila
On ne commente plus, c’est fini.

Maintenant je t’invite
A suivre ton chemin
Parce que vivre heureux
Ce n’est pas interdit.

Ce qui est fini est fini
C’est bon, voila
On ne commente plus, c’est fini.

Ah ! ah ! Pour que vous dansiez avec moi
Jusqu’au matin
Pour que vous reveniez
La semaine prochaine.

Ce qui est fini est fini
C’est bon, voila
On ne commente plus, c’est fini.

(Improvisation finale non traduite)

Références complémentaires

Présentation générale du groupe Los Van Van

Sur le parcours musical de Los Van Van

Sur le Songo

Sur l’album Chapeando

Une passionnante interview de Juan Formell

Sur la timba cubaine


[1] Le texte est basé sur la version de l’interprétation « Live » au Theatre Karl Marx de La Havane. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.