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ImageL’oeuvre

Composée par Peter Velasquez, cette Salsa a été enregistrée en 1983 par le Gran Combo de Puerto Rico dans l’album La Universidad de la Salsa avec les voix de Charlie Aponte et Jerry Rivas.

Le texte évoque avec drôlerie les mésaventures d’un homme un peu viveur confronté à la fureur de sa femme jalouse. Le principal ressort comique du texte tient à la résignation passive de l’homme devant le déchaînement polymorphe et crescendo de cette violence féminine.

Les comportements liés à la jalousie – espionnage systématique du conjoint, fixation obsessionnelle sur la crainte de l’infidélité – sont également rendus avec beaucoup de justesse dans une langue savoureuse et pétrie d’humour. Il faut cependant admettre, à la décharge de la femme, que le comportement de son époux n’est pas de nature à calmer totalement ses soupçons.

Fabrice Hatem

 

 

Ses interprétations par Le Gran Combo de Puerto Rico


Durant une émission télévisée au début des années 1980

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Mujer celosa
(Peter Velasquez)

Que malo es querer a una mujer que sea celosa
Que cuando llegues a las tres de la mañana
Te abra la boca.
Y si tu llegas mareadito con tus tragos se vuelve loca
Y, de sin vergüenza para abajo, no te dice otra cosa[2].

Y si por descuido se te olvida rebuscar el pantalon,
Es lo mas seguro que te va a encontrar allí la direccion
De otra y eres hombre muerto.

Preparate, preparate

En seguida te van a dar en la chala un sartenazo
Dormirás en el terrazo, digo, si es que tienes suerte
Porque hay doñas que son fuertes
Que tiran a uno a la calle
Y sin lujos de detalles te montan tremendo caso
Y a los dos días hasta el gato se niega a saludarte.
Pero que malo es querer a una mujer que sea celosa

Que malo es querer, querer asi a una mujer celosa
Oye como pelea,
Como me grita de una manera espantosa
No, negra no, ya no me molestes mas,
Mira que ya no te aguanto
Si te quedaste en el villar,
Ella dice que tu andaste con otra.
Te voy a poner, te voy a poner, te voy a poner,
A poner el divorcio
Si tu sigues con tus cosas
Que malo es querer, querer asi a una mujer celosa.

Que malo es querer, querer asi a una mujer celosa
Dicen que el que celar es por que quiere,
De esa manera no me quieras Rosa
Yo, yo no me muero sin probarte a ti
Que celar te vuelve loca
Que malo es querer, querer asi a una mujer celosa.

Femme jalouse
(Traduction de Fabrice Hatem)

Quelle malédiction d’aimer une femme jalouse
Qui te fait des réflexions
Quand tu rentres à trois heures du matin
Si tu rentres un peu pompette, elle devient comme folle
Et, sans honte pour les voisins, elle t’en fait tout un plat.

Et si par mégarde, t’as oublié de vider tes pantalons
C’est à peu près sûr qu’elle va y trouver l’adresse
D’une fille, et là tu es un homme mort.

Prépare-toi, prépare-toi

Ensuite elle va t’envoyer une casserole à la figure
Tu dormiras sur la terrasse, enfin si tu as de la chance
Parce qu’il y a des femmes costauds
Qui te jettent carrément dehors
Sans faire de détail, elles te montent un dossier si terrible
Qu’au bout de 2 jours, même le chat refuse de te saluer
Oh la la, quelle malédiction d’aimer une femme jalouse.

Quelle malédiction d’aimer, d’aimer une femme jalouse
Ecoute comme elle s’agite,
Comme elle crie de manière épouvantable
Non petite, non ne me maltraite plus,
Ecoute, j’en ai assez
Si tu es resté au café,
Elle dit que tu es allé avec une autre
Je vais te flanquer, te flanquer,
Te flanquer un divorce
Si tu continues comme ça.
Quelle malédiction d’aimer, d’aimer une femme jalouse.

Quelle malédiction d’aimer une femme jalouse
On dit que celui qui surveille c’est parce qu’il aime
Mais alors, si c’est comme ça, Rosita ne m’aime pas
Et moi je ne mourrai pas sans te prouver
Que surveiller te rend folle
Quelle malédiction d’aimer une femme jalouse.

Références complémentaires

Présentation générale du Gran Combo de Puerto Rico (en anglais)

Dossier très complet sur le Gran Combo de Puerto Rico (en français)

Discographie intégrale du Grand Combo de Puerto Rico (en espagnol)

Présentation de l’album La Universidad de la salsa


[1] Le texte est basé sur la version de l’Album La Universidad de la Salsa. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.
[2] J’avoue ici un doute. Peut-être cela signifie-t-il : « en descendant sans honte, de plus en plus bas… ». Mais la référence aux voisins me semble bien cadrer au contexte psychologique et social de la chanson : j’ai moi-même entendu beaucoup de ces disputes domestiques en pleine nuit quand j’étais à Cuba. D’une manière plus générale, je me suis appuyé sur mon expérience personnelle pour remédier à certaines incertitudes de traduction.