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Oye como va est un Cha cha cha composé par Tito Puente en 1962.

Le texte, au-delà de son apparente légèreté – l’auteur invite les danseurs inexpérimentés à se laisser guider par sa musique au rythme facile et entraînant – constitue un intéressante illustration de l’histoire de la musique latine aux Etats-Unis. Beaucoup de danses de loisirs inventés en Amérique du nord au cours des 60 dernières années – mambo, cha cha cha, et plus récemment salsa – sont en effet directement dérivées des rythmes traditionnels afro-caraïbes, simplifiés et adaptés au goûts – et aux possibilités corporelles – du public local. Et c’est exactement cette transformation qui est décrite dans les paroles de la chanson de Tito Puente.

Celle-ci a connu au cours des 50 dernières années un immense succès auprès du public. Elle a été interprétée par plusieurs chanteurs célèbres, aux premiers rangs desquels on peut citer Celia Cruz – qui a par ailleurs a longuement collaboré avec Tito Puente – et Carlos Santana.

Fabrice Hatem

 

Ses interprétations

Par Celia Cruz

Par Carlos Santana

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Oye como va
(Tito Puente)

Listen to my rythm
I’ve gotta go go go with my babe (bis)

Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar[2], mulata[3]
Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata

Si tu no sabes bailar
Si estas pelea’o con el son
Sigue me marcando el paso
Y te asseguro que te va sabroson.

Voy pa’la rumba la rumba la rumba
Porque me llama me lama me llama
Y necesito que suene el coro
Para que se ponga a vacilar
Y te lo digo.

Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata
Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata

Esto se pone caliente
Esto se baila apreto
Cuatro pasito pal frente
Y un meneito del lao.

Por que la rumba la rumba la rumba
Tiene le clave la clave la clave
Ay que meterle candela al jaro
Para que suene asi como va
Te lo repito.

Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata
Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata

Oye como va
Ay camina como chencha o no vay echa pa’ras
Oye como ova
Oye como va,oye como va
Quimbara. Quimbara…[4]
Oye como va
Como va la rumba, como viene y va, gozala
Oye como va como va

Y llega el negro Vicente
Y el bodegero de al lao
Que venga toda mi gente, mi gente
Para que gozen tumbao.

Por que la rumba la rumba la rumba
Tiene le clave la clave la clave
Ay que meterle candela al jaro
Para que suene asi como va
Vien suavesito.

Oye como va
Mi ritmo bueno pa’gozar, mulata
Oye como va
Mi ritmo bueno bueno pa’gozar.

Ecoute donc ça
(Traduction de Fabrice Hatem)

Ecoute mon rythme
Je dois aller, aller, avec ma chérie

Ecoute donc ça
Mon rythme si bon pour danser, la fille
Ecoute donc ça
Mon rythme si bon pour danser, la fille

Si tu ne sais pas danser
Si tu es fâché avec le son
Suis-moi quand je marque le pas
Et je t’assure que ça sera bon.

Je vais à la rumba, la rumba la rumba
Parce qu’elle m’appelle, m’appelle, m’appelle
Et j’ai besoin que résonne le choeur
Pour qu’on puisse bien faire la fête
Je te le dis.

Ecoute donc ça
Mon rythme si bon pour danser, la fille
Ecoute donc ça
Mon rythme si bon pour danser, la fille

Ca devient vraiment très chaud
Et ça se danse avec classe
Quatre petits pas devant
Et un petit mouvement de côté.

Parce que la rumba, la rumba, la rumba
Elle t’offre la clave; la clave, la clave
Il faut bien mettre le feu au buisson
Pour que ça sonne bien comme ça
Je le répète.

Ecoute donc ça
Mon rythme si bon si bon pour danser, la fille
Ecoute donc ça
Mon rythme si bon si bon pour danser, la fille

Ecoute donc ça
Vas-y tranquille, pas penché en arrière
Ecoute donc ça
Ecoute donc ça, écoute donc ça
Quimbara, Quimbara…
Ecoute donc ça
Elle bouge bien la rumba, elle va et vient, profites-en
Ecoute donc ça, écoute ça

Et voila le Vincente le noir
Et puis l’épicier d’à côté
Que viennent donc tous mes amis, mes amis
Pour bien profiter du rythme.

Parce que la rumba, la rumba, la rumba
Elle t’offre la clave; la clave, la clave
Il faut mettre le feu au buisson
Pour que ça sonne ainsi comme ça
Viens, c’est si bon.

Ecoute donc ça
Mon rythme si bon si bon pour danser, la fille
Ecoute donc ça
Mon rythme si bon si bon pour danser.

Références complémentaires

Biographie de Tito Puente

Biographie de Carlos Santana

Biographie en français de Célia Cruz


[1] Texte basé sur la version interprétée par Celia Cruz. Les parties chantées par le chœur figurent en italiques.
[2] Gozar : jouir, prendre du plaisir.
[3] Mulata, negra : termes affectueux utilisés à Cuba pour désigner un femme. Ils ne sont pas nécessairement utilisés avec une connotation ethnique.
[4] Allusion de Celia Cruz à sa chanson Quimbara qui évoque aussi la rumba.