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Cette Timba de Angel Bonne et Roelvis Reyes a été enregistrée avec la voix d’Armando « Mandy » Cantero dans l’album Tranquilo que yo controlo, publié en 2008 par l’orchestre Pupy y Los que Son Son.

Dans un texte d’un belle facture poétique qui contraste agréablement avec le style parfois relâché de certaines chansons de la Timba cubaine contemporaine, l’auteur exalte les racines populaires de sa musique, dont il se revendique l’héritier tout en critiquant les dérives du « star-system ».

Par son accent de sincèrité, par le pouvoir d’évocation de ses paroles et par le talent de ses interprètes, cette chanson est porteuse d’une forte charge émotionnelle. J’ai été particulièrement sensible à la douceur des refrains interprétés par le chœur, qui tranche avec la coloration beaucoup plus tonique, voire parfois un peu agressive, qui leur est habituellement donnée dans le reste du répertoire de la timba.

Fabrice Hatem

Ses interprétation par Pupy y Los que Son Son

 

A l’émission Donde Si No de la télévision cubaine

Autre version télévisée de Cuba

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Se me queires conocer
(Angel Bonne / Roelvis Reyes)

Yo soy de allá
Yo soy de donde tú quieras
No hay más que hablar.

Ellos se preguntan todo el tiempo
Con quien salgo, con quien duermo
Que si vienes o te vas
Es la eterna y vil fascinación
Del que no ha encontrado nunca ocupación.

No dejo que el chisme me involucre
Que lo malo me preocupe busco la felicidad
Es que prefiero no hablar
Si me quieres conocer ahí te dejo mi cantar
Que dice…

Soy del barrio y de la vecindad
La la la la la la la
Y en el monte soy la tempestad
Oye dice mi coro :

Yo soy de aquí
¿Pero de dónde?
Yo soy de allá
Y en la frente llevo mi verdad
Soy del barrio y de la vecindad
La la la la la la la
Y en el monte soy la tempesta.

Eh yo me llamo como quiera
Yo soy de aquí
Yo soy de allá
Y en la frente llevo mi verdad.

No dejo que el chisme me involucre
Que lo malo me preocupe busco la felicidad
Es que prefiero ni hablar
Si me quieres conocer, ahí te dejo mi cantar
Es que prefiero no hablar
Si me quieres conocer, ahí te dejo mi cantar.

¡Oye! Vengo cantando bonito
Voy a decir la verdad
Pa’ expresar lo que yo siento
Hay le dejo mi cantar.

Yo soy de aquí
Yo soy de allá
Yo soy de donde tú quieras
No hay más que hablar.

Yo vengo de allá del monte,
Donde está la serranía
Donde todo el horizonte
Baila con la rumba mía.

Yo soy de aquí
Yo soy de allá
Yo soy de donde tú quieras
No hay más que hablar.

Yo soy, yo soy de la calle, soy de la escuela
Soy del barrio y de la universidad
Y porque cante mi rumba
No me llamen marginal;

Yo soy de aquí
¡Cubano defienda tu identidad !
Yo soy de allá
Yo soy de donde tú quieras
No hay más que hablar.

Oye también soy Yoruba Congo
Oye, soy Lucumí y Arará
África tu esclavo fui
Y hoy tengo mi libertad.

Yo soy de aquí
¡Y ahí na’má’!
Yo soy de allá
Yo soy de donde tú quieras.
No hay más que hablar.

Yo vengo de todas partes
Y hacia todas partes voy
Arte soy entre las artes,
En los montes, monte soy.

Yo soy de aquí
¡Rrrumbero de hoy!
Yo soy de allá
¡Ja!
Yo soy de donde tú quieras
No hay más que hablar.

Pa’ que no te quepa duda
Que lo que canto es verdad
Yo soy rumbero de Cuba
Entonces no hay más que hablar, eh eh !

¡Cómo!
¡Hasta ayer!
Ahora escucha mi consejo
Para que llegues a viejo.

Paso a pasito
Paso a paso llego lejos
Que he nacido en una tierra
Con herencias de rumbero.

Paso a pasito
Paso a paso llego lejos
Donde se escuche este amor
Oye de aquellos viejos soneros.

Paso a pasito
Pio Leyva, Ibrahim Ferrer, Cuni
Paso a paso llego lejos
Tiburón, Raúl Plana
Y El Benny con su sombrero
Paso a pasito
Piango, piango[2], chevere
Paso a paso llego lejos
Nunca los traicionaré
Voy siguiendo sus sendero
Paso a pasito
Timberooooo[3]
Paso a paso llego lejos

Hoy la rumba está de luto
Se ha muerto un gran tamborero
Paso a pasito
Paso a paso llego lejos
Y es que te nos fuiste Tata, Tata Güines
Y están llorando los cueros
Paso a pasito
Paso a paso llego lejos
Y estoy muy triste por dentro
Y escucha mi sentimiento
Paso a pasito
Desde aquí, desde la tierra
Paso a paso llego lejos
Te canta Mandy Cantero
Paso a pasito
Paso a paso llego lejos
¡Ahí na’ má’!
¡Cómo!
Paso a pasito
¡Oye!

Paso a paso llego lejos
Paso a pasito
A la la la…
Paso a paso llego lejos.

Si tu veux me connaître
(traduction de Fabrice Hatem)

Je suis de là – bas
Je viens de là où ça te plaît
Il n’y a rien d’autre à ajouter.

Ils passent leurs temps à se demander
Avec qui je sors, avec qui j’ai couché
D’où je viens et où je vais
C’est l’éternelle et vile fascination
De celui qui n’a pas d’autre occupation.

Dans ces ragots; je ne veux pas m’impliquer
Ni que le mal ne m’atteigne, je cherche la félicité
Alors je préfère ne pas parler
Si tu souhaites me connaître, alors pour toi je vais chanter
Ceci…

Je suis du voisinage et du quartier
La la la la la la la
Je suis la tempête dans la forêt,
Ecoute ce que dit mon chœur :

Je suis d’ici
Mais d’où, mais d’où ?
Je suis de là bas
Sur mon front je porte ma vérité
Je suis du voisinage et du quartier
La la la la la la
Je suis a tempête dans la forêt

Eh, je m’appelle comme on veut
Je suis d’ici
Je suis de là bas
Sur mon front je porte ma vérité.

Dans ces ragots, je ne veux pas m’impliquer
Ni que le mal ne m’atteigne, je cherche la félicité
Alors je préfère ne pas parler
Si tu souhaites me connaître, alors pour toi je vais chanter
Parce que je préfère ne pas parler
Si tu souhaites me connaître, alors pour toi je vais chanter.

Ecoute ! Je viens joliment chanter
Je vais dire la vérité
Pour exprimer ce que je ressens
Et pour cela je t’offre mon chant.

Je suis d’ici
Je suis de là bas
Je viens de là où ça te plaît
Il n’y a rien d’autre à ajouter.

Je viens de la forêt, là-bas,
Où trônent les monts
Là où sur ma rumba
Danse tout l’horizon.

Je suis d’ici
Je suis de là bas
Je viens de là où ça te plaît
Il n’y a rien d’autre à ajouter.

Je suis, je suis de la rue, je suis de l’école
Je suis du quartier et de l’université
Et lorsque je chante ma rumba
Qu’on ne traite pas de marginal.

Je suis d’ici
Cubain, défends ton identité !
Je suis de là bas
Je viens de là où ça te plaît
Il n’y a rien d’autrre à ajouter.

Ecoute je suis aussi Yoruba, Congo
Ecoute, je suis Locumi, Arara,
Africain, je fus ton esclave,
Maintenant j’ai ma liberté.

Je suis d’ici
Et voila tout !
Je suis de là-bas
Je viens de là où tu voudras
Il n’y a rien d’autre à ajouter.

Et je viens de tous les horizons
Je vais dans toutes les directions
Je suis un art entre les arts.
Je suis forêt dans la forêt.

Je suis d’ici
Rumbero d’aujourd’hui !
Je suis de là-bas
Oui !
Je viens de là où ça te plaît
Il n’a a rien a ajouter.

Pour qu’il ne te reste aucun doute
Que mon chant dit la vérité
Je suis rumbero de Cuba
Alors il n’y a rien à ajouter, eh, eh !

Comment !
Jusqu’à hier !
Maintenant écoute mon conseil
Pour pouvoir vivre bien vieux.

Petit pas à petit pas
Pas à pas j’arriverai loin
Car je suis né dans une terre
Ensemencée par la rumba.

Petit pas à petit pas
Pas à pas j’arriverai loin
Où on écoute cet amour
Chanté par de vieux soneros.

Petit pas à petit pas
Pio Leyva, Ibrahim Ferrer, Cuni
Pas à pas j’arriverai loin
Tiburón, Raúl Plana
Et Benny avec son grand chapeau
Petit pas à petit pas
C’est chouette
Pas à pas j’arriverai loin
Jamais je ne les trahirai
Je vais poursuivre leur chemin
Petit pas à petit pas
Timbero !!!
Pas à pas j’arriverai loin.

Aujourd’hui la rumba est en deuil
Un maître des tambours est mort
Petit pas à petit pas
Pas à pas j’arriverai loin
C’est que tu nous as quitté, Tata, Tata Guines
On entend pleurer les cuirs des tambours
Petit pas à petit pas
Pas à pas j’arriverai loin
Je suis très triste au fond de moi
Ecoute mes sentiments
Petit pas à petit pas
Depuis ici, depuis cette terre,
Pas à pas j’arriverai loin
C’est Mandy Cantero qui te chante
Petit pas à petit pas
Pas à pas j’arriverai loin
Un point c’est tout
Comment !
Petit pas à petit pas
Ecoute !

Pas à pas j’arriverai loin
Petit pas à petit pas
A la la la…
Pas à pas j’arriverai loin

Références complémentaires

Biographie de César « Pupy » Pédroso

Critique de l’album Tranquilo que yo controlo


[1] Le texte est basé sur la version de l’émission Donde si no de la télévision cubaine. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.
[2] Le traducteur n’a pas saisi le sens de « piango ». S’agit-il de l’italien « Je pleure ? »
[3] Chanteur de Timba