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ImageL’œuvre

Ce son a été écrit par le compositeur cubain Cheo Marquetti à la fin des années 1950. A cette époque, le son subissait la concurrence d’autres styles musicaux d’ailleurs en partie inspirés de lui, comme le Mambo ou le Cha cha cha. Face à ce péril, la chanson demande aux interprètes – notamment aux chanteurs – de rester fidèles au son et de ne pas l’abandonner pour des formes de musique nouvelles. Ce thème de la « défense du son » de retrouve dans de nombreuses autres chansons cubaines de la même époque, comme Son al son ou Mi son, mi son, mi son.

Quelques années plus tard, ce thème sera magnifiquement repris aux Etats-Unis par l’orchestre de Johnny Pacheco (voir photo ci-contre), avec la voix de Pete « Conde » Rodriguez, dans l’album La Perfecta Combinacion (1969). Cette interprétation à la sonorité envoûtante montre à quel point ces fondateurs du genre « salsa » alors en gestation étaient enracinés dans la musique traditionnelle des Caraïbes.

Fabrice Hatem

Ses interprétations


Par l’orchestre de Cheo Marquetti (fin des années 1950)

Par Johnny Pacheco avec la voix de Pete « Conde » Rodriguez

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Sonero (2)
(Cheo Marquetti)

Sonero nunca olvides tu son, sonero (bis)
Si ayer te sedujo el mambo
Y hoy te aburre el cha cha cha
Si le son es lo mas sublime
Que se has hecho para bailar.

Sonero nunca olvides tu son, sonero (bis)
Tu nombre no se ha borrado
En tu alma de rumbero
Y aunque te hayan olvidado,
Tu mueres siendo sonero.

Sonero nunca olvides tu son, sonero (bis)
A Rafael Barroso (3), a Piñeiro canto yo
Esos son grandes soneros,
Que siempre Cuba amamentó.

Sonero nunca olvides tu son, sonero (rép..)
Oy, que lindo que lindo es mi son
Sonero nunca olvides tu son, sonero
No quiero mambo ni Rock n’rock
Sonero nunca olvides tu son, sonero
Lo que quiero mi negrita es mi lindo son
Sonero nunca olvides tu son, sonero

(Instrumental)

Sonero nunca olvides tu son sonero
Que lindo suena mi son
Sonero nunca olvides tu son sonero
Ah mira mi negrita que mi son
Sonero nunca olvides tu son sonero

Sonero
(Traduction de Fabrice Hatem)

Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Si hier t’a séduit le Mambo
Et qu’aujourd’hui t’ennuie le Cha cha cha
Si le Son est le plus sublime
De ce qui s’est fait pour danser.

Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Ton nom ne s’est pas effacé
Dans ton âme de rumbero,
Et même si tu es oublié,
Tu meurs en restant sonero.

Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Moi je chante Rafael Labarroso et Piñeiro
Ce sont de grands soneros,
Dont Cuba fut toujours le berceau.

Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Comme il est beau il est beau mon Son
Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Je ne veux ni Mambo ni Rock n’rock
Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Ce que j’aime ma chérie, c’est le son
Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero

(Instrumental)

Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Commme il sonne bien, mon Son
Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero
Ah, regarde, ma chérie, c’est mon Son
Sonero n’oublie jamais ton Son, sonero

Références complémentaires

Biographie de Cheo Marquetti

Biographie de Johnny Pacheco


[1] Le texte est basé sur la de Cheo Marchetti. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.
[2] Sonero : chanteur de son (avec une notion d’improvisation).
[3] La chanson dit « Rafael Barroso ». Mais le grand chanteur Sonero, membre de l’orchestre de Ignacio Pineiro, s’appelait Abelardo Barroso. Quelqu’un peut-il m’expliquer ?