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ImageL’oeuvre

Cette salsa-timba de Leonel Limonta a été enregistrée en 1997 par le groupe Bamboleo dans l’album éponyme, avec les voix de Haila Monpie et Vania Borgès, accompagnées par Alejandro (Borrero) et Rafael (Labarrera).

Le texte témoigne de l’intense rivalité existant entre les orchestres cubains, ainsi que de la violence verbale de certaines paroles de timba. S’adressant à un imitateur ou plagiaire inconnu, l’auteur lui reproche son manque d’inspiration et d’originalité, tout en vantant ses propres mérites artistiques.

Juste avant la publication de cet album, qui fut un grand succès, Léonel Limonta quitta le groupe Bamboleo pour fonder son propre orchestre, Azucar negra.

Fabrice Hatem

 

Ses interprétations par l’orchestre Bamboleo

Enregistrement « live » en concert (date et lieu non précisés)

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Yo no me parezco a nadie
(Léonel Limonta)

Por que razon
Que tengo que admitir
Que te parezcas a mi
Si no soy como nadie?
Y por que razon
Quieres aparentar
Que eres original
Y no enganias a nadie?
Si en tu interior
No llevas la creacion
Te falta inspiracion
Para enfrentar el reto.
Sera mejor,
Que olvides de una vez
Que soy lo que tu quieres ser
Y te exigo un respeto
Porque mi musica esta natural,
Porque mi canto es original,
Porque mi orquesta tendra similar,
Pero tiene un sello
Que hay que respetar. (bis)

Quieres que te diga una cosa,
Te diga una cosa?
Tu te pareces a mi.
Pero yo, yo no me parezco a nadie.

A la hora de expresar la musica
Que llevamos por dentro,
Lo hacemos con sentimiento original
Y sabrosura natural.
Si quieres que te diga una cosa
Te digo que
Te diga una cosa
Tu te pareces a mi.
Pero yo, yo no me parezco a nadie.

Yo no me parezco a nadie
Y lo digo con orgullo
Y honor a la verdad
Aqui cada cual
Nace con lo suyo
Si quieres que te diga una cosa
Te diga una cosa
Tu te pareces a mi.
Pero yo, yo no me parezco a nadie.
Y no quiero mala interpretacion
De lo que digo en mi canto,
Somos pioneros,
Somos sinceros,
Somos los nietos de los abuelos del son
Ay que se cae, te asseguro que se cae
Aguantalo
Y si te encuentra a uno
Que sea como yo,
Empujalo que es de carton (rép.)

Ay empujalo y veras como cae
Como una hoja que lleva el viento
Y a que te caes
Y no levantas
Y asi que no quiero inventos… ni cuentos
Y si te encuentra a uno
Que sea como yo,
Empujalo que es de carton (bis)

Porque vengo de Cuba
La tierra de los soneros
Estudiados hoy, recordados hoy
Y por eso lo veo primero
Cuba libre Cuba hermosa
Cuba y su jardin de rosas….

(Fin de l’improvisation non reproduite)

Je ne me compare à personne
(Traduction de Fabrice Hatem)

Pour quelle raison
Devrais-je admettre
Que tu te compares à moi
Si moi je ne ressemble à personne ?
Et pour quelle raison
Veux-tu faire croire
Que tu es original
Si tu ne trompes personne ?
Si, au fond de toi
Tu m’arrives pas à créer
S’il te manque l’inspiration
Pour affronter le défi
Il serait meilleur
Que tu oublies tout une bonne fois
Je suis celui que tu veux être
Et j’exige de toi le respect.
Parce que ma musique est naturelle
Parce que mon chant est original,
Parce que mon orchestre sera imité,
Mais il possède un cachet
Qu’il faut respecter.

Veux-tu que je te dise une chose,
Te dise une chose ?
Tu te compares à moi
Mais moi, je ne me compare à personne.
A l’heure d’exprimer la musique
Que nous portons en nous-mêmes,
Nous le faisons avec un sentiment original
Et une saveur naturelle
Si tu veux que je te dise une chose
Je te dis que
Je te dis une chose
Tu te compares a moi
Mais moi je ne me compare à personne
Je ne me compare à personne
Et je le dis avec orgueil
En respectant la vérité
Ici-bas, chacun de nous
Naît avec ses qualités
Veux -tu que je te dise une chose,
Te dise une chose ?
Tu te compares à moi
Mais moi, je ne me compare à personne
Et je ne veux pas qu’on interprète mal
Ce que je dis dans ma chanson
Nous sommes pionners
Nous sommes sincères
Nous sommes les petits-enfants des grands-parents du Son.
Ah il tombe, je t’assure qu’il tombe
Tiens le coup
Et si tu rencontres quelqu’un
Qui paraît me ressembler
Pousse-le de coté, c’est du carton-pâte.
Ah ! Pousse-le et tu vas le voir tomber
Comme une feuille poussée par le vent
Et toi aussi tu tombes
Et tu ne construis pas
Et je ne veux ni inventions, ni contes
Et si tu rencontres quelqu’un
Qui paraît me resssembler
Mets-le de coté, c’est du carton-pâte
Parce que je viens de Cuba
La terre des soneros
Aujourd’hui étudiés, enregistrés
Et c’est pour ça que j’en témoigne.
Libre Cuba, beau Cuba
Cuba et son jardin de roses.

(Fin de l’improvisation non traduite)

Références complémentaires

Sur la trajectoire artistique de Leonel Limonta

Sur le groupe Bamboleo


[1] Le texte est basé sur la version de l’enregistrement en studio proposé en lien. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.