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ImageL’œuvre

Yo viviré est l’adaptation « Salsa » par Oscar Gomez de I will Survive, un thème très connu de variétés « disco » américaines écrit et composé en 1978 par Dino Fekaris et Frederick J. Perren pour Gloria Gaynor. Enregistré en 2001 dans l’album Siempre viviré par Celia Cruz, il est devenu l’un des « hits » les plus célèbres de la chanteuse latino.

Outre le changement de style musical, Yo Viviré se distigue de I will survivre par la thématique de ses paroles. La chanson de Gloria Gaynor campe en effet le personnage d’une femme abandonnée, mais bien décidée à surmonter la douleur provoquée par la trahison de son amant. Yo viviré exprime la nostalgie de Celia Cruz pour son île natale, son amour pour la musique cubaine, et son désir de vivre pour continuer à la chanter. Dans une très belle métaphore, la chanson suggère également que cet amour, exprimé la magnifique voix de la chanteuse, restera vivant même après la disparition de celle-ci.

Cette promesse prend une résonance particulière quand on pense que Yo viviré futr enregistrée par Celia Cruz deux ans seulement avant sa mort en 2003. Quelques mois avant son décès, au cours d’une très émouvante soirée, 20 chanteurs latinos parmi plus connus lui rendirent d’ailleurs hommage en interprétant en sa présence Yo Viviré.

Fabrice Hatem

Ses interprétations


Par Celia Cruz dans le CD Siempre viviré (2001)

Par des vedettes de la musique latino lors du concert d’hommage à Celia Cruz (2003)

 

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Yo Viviré
(D. Fekaris, O. Gomez, F. Perren)

Mi voz puede volar, puede atravezar
Cualquier herida, cualquier tiempo,
Cualquier soledad
Sin que la pueda controlar
Toma forma de canción,
Así es mi voz,
Que sale de mi corazón
Y volará, sin yo querer
Por los caminos más lejanos
Por los sueños que soñé
Será reflejo del amor
De lo que me tocó vivir
Será la música de fondo
De lo mucho que sentí.

Oye mi son, mi viejo son
Tiene la clave[2]
De cualquier generación
En el alma de mi gente,
En el cuero del tambor
En las manos del congero,
En los piés del bailador
Yo viviré, allí estaré
Mientras pase una comparsa
Con mi rumba cantaré
Seré siempre lo que fuí,
Con mi azúcarpara tí
Yo viviré, yo viviré.

Y ahora vuelvo a recordar,
Aquel tiempo atrás
Cuando me fui buscando
El cielo de la libertad
Cuantos amigos que dejé
Y cuantas lagrimas lloré
Yo viviré, para volverlos a encontrar
Y seguire, con mi canción
Bailando música caliente
Como bailo yo
Y cuando suene una guaracha
Y cuando suene un huahuancó
En la sangre de mi pueblo
En su cuerpo
Estaré yo.

Oye mi son, mi viejo son
Tiene la clave
De cualquier generación
En el alma de mi gente,
En el cuero del tambor
En las manos del congero,
En los piés del bailador
Yo viviré, allí estaré
Mientras pase una comparsa
Con mi rumba cantaré
Seré siempre lo que fuí,
Con mi azúcar para tí
Yo viviré, yo viviré.

Oye mi son, mi viejo son
Tiene la clave
De cualquier generación
En el alma de mi gente,
En el cuero del tambor
En las manos del congero,
En los piés del bailador
Yo viviré, allí estaré
Mientras pase una comparsa
Con mi rumba cantaré
Seré siempre lo que fuí,
Con mi azúcar para tí
Yo viviré, yo viviré.

Sobreviviendo
En esta vida lo que estoy haciendo
Sobreviviendo
Estoy sobreviviendo, estoy sobreviviendo.
Sobreviviendo
Para que la gente me siga oyendo.

Rompiendo barreras,
Voy sobreviviendo
Cruzando fronteras,
Voy sobreviviendo
Doy gracias a Dios
Por este regalo
El me dió la voz
Y yo te la he dado
¡Con Gusto!
Rompiendo barreras,
Voy sobreviviendo
Cruzando fronteras,
Voy sobreviviendo
Para ti mi gente
Siempre cantaré
Te daré mi azucar caramba
Y sobreviviré.
Rompiendo barreras,
Voy sobreviviendo
Cruzando fronteras,
voy sobreviviendo
Yo viviré, Yo viviré,
Yo viviré y sobreviviré.

Je vivrai
(Traduction de Fabrice Hatem)

Ma voix peut voler, elle peut traverser
Toute blessure, toute durée,
Toute solitude,
Sans que l’on puisse l’arrêter
Prenant la forme d’une chanson,
Voici ma voix
Qui surgit tout droit de mon cœur.
Elle volera, d’un seul trait
Vers les chemins les plus lointains
Vers les rêves que j’ai rêvé
Elle reflètera l’amour
De ce qui m’émut dans ma vie
Elle sera la musique de fond
De tout ce que j’ai ressenti.

Ecoute mon Son, mon bon vieux Son,
Il donne le rythme
A toutes les générations
Et dans l’âme de tous les miens,
Et dans le cuir du tambour
Et dans les mains du conguero,
Et dans les pieds des danseurs
Moi je vivrai, je serai là
Quand passera une fanfare,
Une rumba je chanterai
Et je serai toujours la même,
Avec mon « azucar » pour toi
Moi je vivrai, moi je vivrai.

Et aujourd’hui, je me souviens
De ces lointains temps passés
Quand je m’en fus, m’envolant
Vers le ciel de la Liberté
Combien j’ai laissé d’amis,
Combien de larmes j’ai pleuré
Moi je vivrai pour à nouveau les retrouver
Continuant toujours à chanter
Et à danser cette musique torride
Comme je la danse
Et quand s’entend une guaracha
Et quand s’entend un guaguanco
Dans le sang de mon peuple
Et dans son corps,
Je serai là.

Ecoute mon Son, mon bon vieux Son,
Il donne le rythme
A toutes les générations
Et dans l’âme de tous les miens,
Et dans le cuir du tambour
Et dans les mains du conguero,
Et dans les pieds des danseurs
Moi je vivrai, je serai là
Quand passera une fanfare,
Une rumba je chanterai
Et je serai toujours la même,
Avec mon « azucar » pour toi
Moi je vivrai, moi je vivrai.

Ecoute mon Son, mon bon vieux Son,
Il donne le rythme
A toutes les générations
Et dans l’âme de tous les miens,
Et dans le cuir du tambour
Et dans les mains du conguero,
Et dans les pieds des danseurs
Moi je vivrai, je serai là
Quand passera une fanfare,
Une rumba je chanterai
Et je serai toujours la même,
Avec mon « azucar » pour toi
Moi je vivrai, moi je vivrai.

Survivre
Dans cette vie c’est ce que je fais
Survivre
Moi je survis, moi je survis
Survivre
Pour que les gens continuent de m’écouter.

En rompant les barrières,
Moi je vais survivre
Franchissant les frontières,
Moi je vais survivre

Je rends grâce à Dieu
Pour ce beau présent
Il m’a donné la voix
Et moi je te l’ai donnée
Avec plaisir !
En rompant les barrières,
Moi je vais survivre
Franchissant les frontières,
Moi je vais survivre
Pour vous, les miens,
Toujours je chanterai
Vous donnant mon azucar, nom de nom,
Je survivrai.
En rompant les barrières,
Moi je vais survivre
Franchissant les frontières,
Moi je vais survivre

Je vivrai, je vivrai,
Je vivrai et je survivrai.

Références complémentaires

Dossier multimédia du Smithonian Institute sur Celia Cruz

Biographie en français de Célia Cruz

 


[1] Paroles basées sur la version du CD Siempre Viviré (2001). Les paroles interprétées par le chœur figurent en italiques.
[2] Jeu de mots sur le terme Clave, qui désigne la forme rythmique fondamentale de la musique cubaine. On peut le traduire de deux manières : 1) il possède la clé toutes les générations » ou « il donne la clave (le rythme) à toutes les générations (de musiciens et de danseurs).
[3] Azucar : expression souvent utilisée par Celia Cruz lors de ses interprétations. Peut se traduire littéralement ma « mon sucre, ma douceur » on bien être laissé tel quel comme une auto-citation.