La Havane présente ses voeux à FiestaCubana.net
Notre équipe s’associe aux Timberos, Salseros, Soneros, Rumberos de La Farandula de La Havane pour présenter ses meilleurs vœux pour 2009, beaucoup de bonheur, de santé, d’amour, de chance et de prospérité et par dessus tout, beaucoup de Musique, de Danse Cubaine et de FIESTAAAAAS !!!
Découvrez et Profitez bien de ces petits messages vidéos bien chaleureux de vos artistes préférés recueillis par nos soins. Que ne ferait on pas pour les FC ?
Aldo – Adalberto Alvarez y su Son
Alexander Abreu y Habana D’Primera
Dayan – Azucar Negra (ex Charanga Forever)
Duniesky – Conga Pupy
Mandy Cantero – ex Pupy
Michel Gonzalez Poli y Dorgeris Alvarez – Adalberto Alvarez
Monica Mesa Mesa y Jorge Luis Aparicio « El Gallo »
Osiris Martinez – Pupy
Pascualito Cabrejas – Tumbao Habana
Cesar « Pupy » Pedroso – Pupy
Ronnys – Bamboleo
Rusdel – Pupy (ex Azucar Negra)
Tirso Duarte – El que se escucha en todas partes 😉
Yordis – Azucar Negra
Valou y Timbera – Fiesta Cubana Marseille 😉
LA COMBINACION DE LA HABANA revient à Que Velocidad !
COMBINACION DE LA HABANA Gerson VALDES, directeur musical de l’orquestre, nous présente sa nouvelle « Combinacion » et leur prochain album « Que Velocidad » !!!
En décembre 2012, Gerson Valdes, directeur musical de LA COMBINACION DE LA HABANA, accorde une interview exclusive à Fiestacubana.net pour nous présenter leur prochain album dont la sortie est prévue pour juin. Dynamisme et fraîcheur sont les mots qui pourraient définir l’évolution de l’orchestre au cours de ces deux dernières années. Force et transparence caractérisent leur musique.
Mesdames et Messieurs, préparez-vous ! LA COMBINACION DE LA HABANA revient a toda velocidad (à toute vitesse) !!!
SalseroLocoVolante et moi-même nous sommes rendus à Cuba en Novembre 2012 et avons eu l’occasion de suivre l’orchestre COMBINACION DE LA HABANA, dirigé par Gerson Valdes, lors de répétitions et émissions radio, en vue de la préparation et de la présentation de leur prochain album prévu pour mars 2013.
L’histoire de COMBINACION DE LA HABANA remonte aux débuts du groupe de Michel Maza Y Su Tentacion. Après le départ de Michel Maza pour le Pérou, ses musiciens se regroupent autour de Gerson Valdès, saxophoniste et clavier du groupe. Ils fondent COMBINACION DE LA HABANA comme la combinaison de talents hétéroclites connus chez Michel Maza, dans la rue ou lors de leurs études musicales. Accueillis parmi le groupe à plusieurs reprises lors du séjour, nous gardons un souvenir très agréable, tant par l’ambiance chaleureuse du groupe, que par son talent et sa puissance.
C’est avec humilité que Gerson Valdes dirige son orchestre, la bonne entente est au rendez-vous entre tous à chaque rencontre. Dynamisme et fraîcheur sont les mots qui pourraient définir l’évolution de l’orchestre au cours de ces deux dernières années. Force et transparence caractérisent leur musique.
Depuis la dernière interview de 2010 effectuée par Leo, il ya eu des changements au sein du groupe et de nouveaux projets sont en préparation, dont leur nouvel album prévu pour juin 2013, après deux albums déjà sortis « La Moda Habana » (2010) y « Farandula Tropical » (2011).
Le 5 décembre 2012, lors d’une répétition, Gerson Valdes accorde à FiestaCubana une interview exclusive dans laquelle il nous parle de ces nouveautés.
Interview exclusive de Gerson Valdes :
Lilimba : Nous sommes en présence de Gerson Valdes, directeur de l’orchestre Combinacion De La Habana. Bonjour Gerson et merci de nous accorder cette interview exclusive pour FiestaCubana.net.
Gerson Valdes : Bonjour, c’est un plaisir.
Lilimba : Après deux albums déjà sortis La Moda Habana et Farandula Tropical, vous êtes en train de préparer un nouveau disque. Peux-tu nous dire pour quand est prévue la sortie de cet album ?
Gerson Valdes : La sortie de notre troisième album est prévue pour juin 2013. Nous serons prêts et commencerons le lancement du nouveau disque pour mi-juin.
Lilimba : Tu sais déjà combien il y aura de chansons ?
Gerson Valdes : Oui, il y aura 11 chansons inédites pour ce nouveau disque, en exclusivité pour les lecteurs de FiestaCubana.net, voici les titres :
« Que velocidad! »
« La revancha »
« Hexo »
« Somos La Combinación »
« Me gustas tú »
« No sigas criticando»
« La criolla»
« El Congo»
« Por siempre te amaré»
« Sin duda»
« Se calentaron los metales»
La revancha, estreno 2013 :
Lilimba : Et vous avez déjà commencé l’enregistrement ?
Gerson Valdes : La semaine prochaine nous commençons à enregistrer (mi décembre 2012). Nous avons six mois pour faire les arrangements et nous espérons être prêts pour lancer le disque mi-juin.
Lilimba : Peux-tu nous dire quel sera le titre de l’album ?
Gerson Valdes : Oui bien sûr ! Ce disque arrive « à toute vitesse », et son titre sera « QUE VELOCIDAD » Ce titre vient d’une chanson qui sera dans le nouvel album et qui s’intitule « Que Velocidad ». Nous avons déjà commencé un peu la promotion avec des vidéos de concert sur internet.
Lilimba : Gerson, tu as été durant 3 ans directeur musical de Michel Maza, et déjà lors de l’interview que nous avions faite en 2010, nous avions noté que La combinacion De La Habana s’était éloignée de la timba dura de La Charanga Habanera et de Michel Maza pour développer son propre style, en adoptant un musique plus « simple » avec des tumbaos plus accessibles pour les danseurs. A ce sujet, est ce que tu peux nous en dire plus concernant le prochain disque : allez-vous suivre le même chemin ? et quelle fut ton inspiration ?
Gerson Valdes : Les disques antérieurs ont été faits aux débuts de la Combinacion de La Habana, et à ce moment là, nous n’avions pas bien défini quel serait le rythme général que nous voulions finalement apporter au groupe. On faisait un peu de reggaeton, un peu de bachata, une musique un peu plus commerciale. Les fondateurs de La Combinacion de La Habana ont fait partie du groupe de Michel Maza y Su Tentacion durant trois ans aussi, et nous avons voulu changer dans un premier temps cette « agressivité » de la Timba. Mais maintenant dans ce nouvel album, nous allons reprendre un peu cette force de la Timba, « propre », « transparente ». Nous nous sommes rendus compte lors de notre tournée internationale au Pérou (Lima) en 2012 que les morceaux qui ont eu le plus de succès ont été ceux de la timba, et c’est pour cela que nous nous sommes inspirés pour ce nouvel album « Que Velocidad » de la timba dont nous allons reprendre la force.
Lilimba : Nous sommes très impatients de découvrir ce nouvel album ! Cela fait déjà deux ans que Leonel t’a interviewé pour FiestaCubana.net, et depuis, il y a eu des changements au sein du groupe. Peux-tu nous en parler ?
Gerson Valdes : Effectivement depuis 2010 il y a eu des changements de chanteurs principalement. Aujourd’hui, les chanteurs sont : Yurizan HERNANDEZ, Henri BENITEZ et Howard SAIDI, ainsi que Eugenio RODRIGUEZ (pianiste et chanteur) qui est l’un des membres fondateurs du groupe, et je suis très content de cette nouvelle formation. Il y a un phénomène très fréquent ici à Cuba : les chanteurs évoluent, progressent, et il arrive ainsi qu’ils changent de groupe pour s’améliorer encore, ou pour passer à un autre projet ou encore pour des raisons financières… et c’est pour cela que je me suis préparé psychologiquement pour travailler, pour pouvoir diriger et obtenir le même résultat avec d’autres chanteurs qui se rapprochent de moi, qui viennent se présenter et qui passent le casting pour intégrer la Combinacion De La Habana. Je suis vraiment très content de cette nouvelle formation de chanteurs, parfois je dis « lo que sucede conviene » (« ce qui arrive convient »), parce que ces chanteurs me donnent de l’espérance et de l’émotion, car nous avons obtenu d’excellents résultats, nous avons beaucoup d’affinités, nous nous entendons très bien, ce sont des personnes simples et nous formons une belle équipe ! Je suis en train d’obtenir ce que je recherchais : une nouvelle et une véritable « combinacion » !
Se Calentaron Los Metales » Estreno 2013 :
Lilimba : C’est pour cette raison aussi que vous évoquez souvent La Nueva Combinacion pour parler du groupe…
Gerson Valdes : Exactement !
Lilimba : Quels sont les projets à venir pour le groupe ? Des tournées sont-elles prévues ? Des concerts ? Où ? Quand ?
Gerson Valdes : Tout d’abord nous allons vraiment nous concentrer sur l’enregistrement du disque, les arrangements, pour que le résultat soit exquis. Nous avons ensuite une proposition pour une tournée au Pérou (Lima) pour la deuxième quinzaine de juin..… puis nous espérons pouvoir venir en Europe, en France pour rencontrer le public. Je suis très positif, et j’ai espoir en ce nouvel album de Combinacion de La Habana. Nous attendons avec impatience sa sortie car nous travaillons dur sur cet album, nous avons des titres inédits qui, nous l’espérons, vont plaire au public européen. Nous avons beaucoup d’espoir en ce nouveau disque, nous voulons faire un beau cadeau au public timbero d’Europe et pouvoir réaliser notre rêve : faire une tournée et rencontrer le public en France et les pays d’Europe en 2013 !
Lilimba : Je vous le souhaite ! Merci beaucoup Gerson pour cette interview, bonne continuation et félicitations pour ton orchestre, très énergique et très sympathique aussi ! A bientôt !
Gerson : Avec grand plaisir ! A bientôt !
KOLA LOKA : La Pandemia sur le Reggaeton des villes et le Reggaeton des champs
Lors de la remise de leurs prix le 21 Juillet 2012, KOLA LOKA nous ont accordé une interview exclusive ou ils nous ont parlé de leur parcours, de leur style, de leur nouvelle sonorité et de leurs projets…
Leur CD « Hay Kola Loka Pa’ Rato » vient de sortir officiellement chez Bis Music avec lequel ils viennent de remporter le prix Cubadisco 2012 dans la catégorie Reggaeton.
Ce groupe de Reggaeton s’est installé dans le paysage cubain depuis les succès de « No me da mi gana americana » et « la estafa del Babalawo » : ce succès est largement attribue au style campagnard, « guajiro » et cocasse de cette bande de 3 joyeux drilles qui ont su imposer une approche nouvelle, comique et paysanne à un genre désormais dominé par des acteurs urbains de la Capitale comme Gente D’Zona, El Micha ou Los 4.
Le vidéo clip « A La My Love » est aussi nominé au Prix LUCAS 2012.
Rien n’arrête la contagion de « La Pandemia », « l’épidémie », le surnom tout trouvé à ce groupe hors norme qui est passé du Reggaeton des Champs au Reggaeton des Villes pour pérenniser son succès largement mérité.
Leonel : « La Pandemia », « L’Epidemie » est arrivee en France.
Angel : Je voudrais d’abord envoyer un salut à nos amis d’Italie, de Cuba et de France et à tous les fanatiques de Kola Loka ! Nous sommes à Cannes, et nous sommes « La Pandemia », « L’Epidemie » est arrivée dans votre zone.
El Teacher : « L’Epidemie » est en France jejejejejeje
Leonel : on va clarifier tout ça ! Ce que vous ne savez pas c’est que « La Pandemia », « L’Epidemie », est le surnom de KOLA LOKA. Et KOLA LOKA est le Meilleur Groupe de Reggaeton de l’Année 2011, du moins celui qui a été élu Meilleur Groupe de Reggaeton de l’Année 2011 par le site de promotion de la Musique Cubaine www.fiestacubana.net.
El Teacher : FIESTA CUBANA est loe site qui fait bouger la Musique cubaine en France.
Leonel : Les Meilleurs de Meilleurs, KOLA LOKA en France !
Angel : Merci à tous nos fans, a tous ceux qui ont fait que nous puissions gagner ce prix si beau. C’est vrai que ça a été une grande surprise pour nous, jamais nous n’aurions pensé que cela aurait pu être possible. Merci de nous avoir accompagnés jusque-là pour vivre une telle expérience.
Robinson : Avant tout je voudrais vous dire que vous pouvez avoir confiance en KOLA LOKA parce que « Hay Kola Loka Pa’ Rato » (le nom du CD) , parce que Kola Loka est partout ! Et surtout parce que ce que tu ne peux pas attraper c’est
KOLA LOKA Tous ensembles : « La Pandemia », « L’Epidemie » ! Rrrrraa ! JAJAJAJAJAJAJA !
Leonel : Bon messieurs ! Il faut vous présenter ! Car les gens vous connaissent pour vous avoir entendu en discothèque, ils dansent sur vos morceaux, certains ont un l’opportunité et le privilège de vous voir à Toulouse il y a 2 ans et à Lyon.
El Teacher : ici il y a Robinson, le directeur du groupe, il y a Angelon et moi qu’on appelle « El Teacher »
Nous sommes les 3 vocalistes et il manque le DJ et l’équipe qui sont en train de préparer le concert de ce soir.
Nous sommes de retour en France après 2 ans d’absence en Europe. Nous sommes de nouveau sur les routes ! Alors préparez-vous, les français, les cubains et les latinos ! Car « La Pandemia » va se répandre sur vous tous ! Cette année l’épidémie de Kola Loka est très forte. Nous arrivons avec beaucoup de nouveaux morceaux ! Connectez-vous à Youtube.com, cherchez nous sur Facebook ! Actualisez-vous car la Pandémie arrive avec virulence, directement de La Havane et pour le monde entier.
Leonel : « Teacher »apprends-moi une chose ! Le disque ? Comment s’appelle-t-il ?
El Teacher : Ce nouveau disque que nous venons de produire s’appelle « Hay Kola Loka Pa’Rato »
NDLR : rappelons qu’à Cuba, « Cola Loca » est une marque de colle comme serait Super Glue en France. Rappelons aussi qu’à Cuba, on dit qu’un morceau « se pega”, colle, quand il est populaire… D’où toute cette logique adhésive.
El Teacher : Ce disque a remporté le prix CUBADISCO 2012. C’est une autre joie que nous avons connu à Cuba.
Nous sommes en pleine promotion de ce disque. Nous y avons inclus des morceaux plus anciens et des nouveautés.
Mais nous sommes déjà en train de travailler à une nouvelle production qui n’a pas encore de noms. Nous avons donc des nouvelles munitions mises de côté et nous autres les « guajiros », les paysans, nous continuons de produire. Si bien que pour tous ceux qui nous suivent, nous vous préparons toujours le meilleur de nous-même. Alors restez branchés !
Leonel : « Attention ! L’Epidemie » est partout ! Vous avez fait ce disque chez BIS Music, n’est-ce pas ?
KOLA LOKA : Oui ! BIS Music !
Leonel : Donc vous pouvez l‘acheter sur www.cddifusion.fr sinon demandez à www.fiestacubana.net
Leonel : Vous avez un parcours assez long en fait. Vous venez de l’Oriente de Cuba. Vous venez de Guantanamo et de Santiago de Cuba, non ?
KOLA LOKA : exactement !
Leonel : Racontez-nous comment a commencé cette histoire ? J’ai vu une vidéo très célèbre ou vous vous lâchez dans l’improvisation vers Baracoa…
Angel : L’homme indiqué pour parler de ça c’est notre compagnon Robinson qui a été le fondateur du groupe…
Robinson : KOLA LOKA est né sur le 3eme front Oriental à Santiago de Cuba. Nous faisions notre service militaire, Angelon et moi, et puis voilà, pour nous divertir et pour tuer l’ennui, nous avons décidé de nous associer pour faire de la musique. Et grâce à la bonne réception que nous avons eue auprès du public, nous avons été quasiment obligés de nous lancer comme artistes.
Et je crois que depuis 2001 nous avons fait de notre mieux. Et puis voila
Ensuite en 2005 nous avons intégré « El Teacher » pour obtenir une nouvelle sonorité.
[Robinson se met à tousser]
Leonel : Ça c’est une épidémie !
Robinson : C’est l’émotion, j’ai commencé à devenir sentimental ! jajajajaja
Leonel : Là c’est le cœur !
Robinson : Ça me touche qu’on parle de ma musique et que les gens danse dessus !
Leonel : une des raisons de la bonne réception par le public c’est que votre premier style est « Guajiro », campagnard. Vous faites un Reggaeton dont la musique est plus influencée par le Reggae et dont les paroles et les intonations empruntent à la vie paysanne (de Cuba) et à la drôlerie.
El Teacher : Ce qui se passe c’est que La Musique de Kola Loka se caractérise par la fusion de la musique traditionnelle cubaine avec le Reggaeton. Cela nous a donné un style particulier et les paroles contiennent toujours des histoires pour que les gens reçoivent un message mais aussi pour qu’ils rient et qu’ils dansent. C’est la touche comique qu’a notre groupe ! Et c’est ça qui a permis que le public porte Kola Loka dans son cœur et qu’il aime autant notre musique. Que ce soit des enfants tout petits ou des personnes âgées. Que ce soit des médecins, des boulangers, des bouchers, Kola Loka plait à tout le monde. C’est l’objectif de notre musique qu’elle atteigne toutes les couches de la société.
C’est pour cela que nous sommes devenus si populaire, le tout avec des paroles respectueuses, mélodiques mais jamais vulgaires… Afin de délivrer un message frais au public,
Robinson : L’important c’est le respect envers nous-même comme artiste et le respect envers le public !
Leonel : C’est vrai mais il y a parfois des messages encore plus profonds… Un des morceaux les plus populaires de vos débuts a été « No me da mi gana americana », puis « La Estafa Del Babalawo » ! C’est très comique mais cela parle aussi d’une réalité sociale et culturelle à Cuba, non ?
Angelon : Nous essayons, avec un peu d’humour, de montrer aux gens la réalité de ce qu’ils vivent. Nous observons des choses qui se passent de manière quotidienne et nous les restituons avec cette touche comique. Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde voire à nous-même. Je crois que c’est ça la recette de notre succès, En plus nous avons su défendre notre rythme de l’Oriente de Cuba, cette fusion du Changüi avec le Reggaeton, du Son avec le Reggaeton, toutes ces choses ont été pour ainsi dire nouvelles, ou plutôt différentes
El Teacher : Il faut aussi rappeler que le morceau de « La Estafa Del Babalawo » n’est pas écrit contre les Babalawos, bien au contraire. C’est un morceau qui s’adresse à certaines personnes qui utilise la religion à des fins lucratives. Ces personnes ne respectent pas la religion en tant que telle, mais l’utilise pour leur propre intérêt. Au final, le refrain dit « Respecte le Babalawo ». Ce n’est pas un manque de respect à la religion Yoruba, mais plutôt une parodie de ces personnes qui ne respectent pas la religion et qui abusent de la croyance des autres pour en tirer profit. Au final ce n’est pas contre les Babalawos, il faut le rappeler car pas mal de gens ont mal interprété cette chanson et se sont plaintes.
Leonel : Je crois que c’est clair, les gens l’ont bien compris et il me semble qu’il y a un fond véridique. En plus je peux vous assurer, en tant que connaisseur de la Farandula, que des personnes comme Leonel Limonta, un des parrains de la Timba, considèrent Kola Loka comme les nouveaux Timberos car c’est vous qui soulevez les thèmes de la chronique sociale, de la réalité sociale : pour cela je vous félicite…
Angelon : Merci beaucoup au Maestro et merci pour ce commentaire à notre égard.
Leonel : En définitive c’est ce succès qui vous a amené à La Havane ? Combien de temps êtes-vous restés à Santiago et Guantanamo ? Car maintenant vous êtes à La Havane, Non ?
Robinson : 7 ans ! Nous sommes restés populaire là-bas environ 7 ans loin des moyens de communication et de diffusion. En effet les personnes ne savaient pas qui était Kola Loka. Quand ils nous entendaient, ils pensaient que nous étions portoricains ou dominicains.
Leonel : C’est vrai que tu as l’air Boricua, ajajaja
Robinson : C’est clair ! hehehe ! Apres le succès de « No me da mi gana americana » nous avons tenté notre chance à La Havane. Et ici, ça fait 4 ans que nous nous frayons notre chemin. Ca a marche et maintenant on nous entend dans la rue et les gens savent qui est Kola Loka. Nous avons nos fans et voilà, ils sont contaminés par « La Pandemia » !
Leonel : Vous avez commencé pas mal de collaboration là-bas ? Je me rappelle vous avoir vu il y a environ 4 ans a Miramar avec Pedrito Calvo y La Nueva Justicia. Ça a été une collaboration avec des Salseros et Timberos.
Robinson : C’est ce qui se passe quand nous profitons de la présentation d’un artiste. Nous partageons la scène et nous faisons de notre mieux, tout en respectant l’artiste qui est l’hôte de la maison mais en répandant un peu de « Pandemia » pour que les gens savent bien ou est la zone 😉
Leonel : Je me rappelle que cela avait été très comique ! Il y avait eu une parodie de controverse sur scène sur le thème qu’il fallait savoir chanter juste et sur la clave. Tu te rappelles de ça ?
Robinson : Oui, bien sûr.
Leonel : Justement ce jour-là j’étais accompagné par Tirso Duarte !
Angelon : Salut Tirso, mon frère !
Robinson : Un salut spécial pour Tirso car tout le monde nous confond ! Alors mon pote Tirso, portes-toi bien, comporte toi bien car tout le monde nous confond ! Déconnes pas mon pote.
Leonel : De toutes les collaborations que vous avez pu avoir avec des Salseros ou Timberos, la plus réussie ou du mois la plus célèbre est celle avec Elito Revé y su Charangon. Avec le morceau « Mi Amiga Chichi ». Vous chantez avec Dagoberto et Emilio Frias « El Niño ». Comment avez-vous fait ce morceau ?
Robinson : Un jour on m’appelle à la maison, c’était Juan Miguel, le représentant d’Elito Revé, avec le Maestro en personne. Ils nous demandent de collaborer au disque qu’ils étaient en train de faire. Ils avaient un morceau de Dagorberto qui n’était pas complètement fini et qui s’appelle « Mi Amiga Chichi ». Ils avaient des paroles mais en réalité ils n’y croyaient pas beaucoup. Alors je l’ai analyse et je leur ai dit qu’on pouvait y mettre un peu de laque (pour que ça brille plus). Nous nous sommes assis au studio avec mes gars et nous avons composé la partie que nous chantons dans ce morceau et nous avons retouché en partie les refrains. Et finalement le morceau est sorti. J’ai ensuite parle au Maestro (Elito Reve) et lui ai fait part du respect que j’avais après avoir écouté tout le disque ou interviennent Pancho Amat, Chucho Valdes, El Changüi de Yateras, etc. Finalement le morceau est sorti d’abord en single puis dans le disque complet avec « Agua Pa’ Yemaya ». Et ce morceau a eu un succès fou avec « Agua Pa’ Yemaya » et « Jala Jala ». Je crois que le morceau « Mi Amiga Chichi » a marqué la carrière du Charangon.
Pour nous ça a été un sacré défi de maintenir la sonorité tutélaire d’un orchestre aussi connu que La Revé, mais aussi d’y mettre un peu de Kola Loka. Ca a débouché sur un résultat innovant et original. Merci à la Revé de nous avoir donné cette opportunité.
Angelon : J’en profite pour saluer tous ces maestros de la Musique Cubaine comme Aisar (Directeur Musical et bassiste du Charangon d’Elito Revé) , un maestro et un ami personnel, un salut à tous nos frères musiciens, a Dagoberto, au bébé (« El Niño »), Salut à Emilio, à El Sinsonte, Salut au Meastro Elito Revé et merci de nous avoir invité à cette collaboration. Et sachez que Kola Loka est disposé à toutes les collaborations ! Du Kola Loka et du Reggaeton y’en a en veux-tu en voilà !
Leonel : Avant de parler de la nouvelle sonorité de Kola Loka, parlons du passé et de votre présence à Santiago et Guantanamo. Vous faites partie d’un mouvement ou vous êtes les seuls à fusionner le Reggaeton avec le Changüi ? Il y a un groupe de Guantanamo qui me fascine dans cette mouvance, et de très grande qualité, c’est « Madeira Limpia »
Robinson : Oui Madeira Limpia ! Nous faisons un morceau avec eux maintenant. Ça s’appelle « I have got the feeling » ! J’en profite pour vous annoncer cette exclusivité et les saluer !
Leonel : Sans blague ! J’ai tapé dans le mille. C’est pour ça qu’on m’appelle « El Farandulero Mayor » ! ajajajaja
Angelon : C’est le dernier morceau que nous avons fait. Vous allez avoir l’opportunité de l’écouter ce soir. C’est un morceau de Madeira Limpia avec Kola Loka. C’est un type de Merengue Electro, enfin le type de sonorité qu’on entend aujourd’hui, la dernière tendance… Je ne vais pas vous en dire plus. C’est le devoir que je vous laisse. Il faut venir le voir ! Mais c’est vraiment le tout dernier morceau.
Leonel : Maintenant pour parler des nouveautés, vous avez un morceau qui a eu beaucoup de succès c’est « Cuba Se Extraña ». Pour moi ce morceau procède d’un changement de sonorité musicale. Ce n’est plus un Reggaeton Guajiro mais un Reggaeton plus urbain, plus de La Havane.
Robinson : Ce qui se passe est que Kola Loka est un groupe de fusion. Kola Loka mixe les rythmes caribéens de notre région avec le Reggaeton ou les rythmes à la mode. Le style de Kola Loka avec un Reggaeton Guajiro va se toujours maintenir mais le public nous demande de suivre les tendances et nous devons nous laisser guider un peu aussi. On va garder notre sonorité mais on va aussi étendre notre palette. Nous allons nous ouvrir un peu plus et explorer des territoires que nous n’avions pas investigués. Nous allons offrir aux gens de nouvelles facettes de Kola Loka qu’ils ne connaissaient pas-jusque-là.
Angelon : il faut expliquer comme le dit Robinson que Kola Loka est un groupe qui mute en fonction des évolutions musicales, des tendances. Mais dans toutes nos productions il y aura 2 ou 3 morceaux qui portent la marque de Kola Loka. Il y aura toujours des morceaux du style « No me da mi gana americana ». Dans le dernier disque « Hay Kola Loka Pa’ Rato », il y a dans le genre le morceau « El Planazo ». Je ne sais pas si vous l’avez écouté par ici. On va vous l’étrenner. « El Planazo » est un très bon morceau.
Ca dit que dans la vie on ne peut pas faire de plans car les plans sont déjoués pas les coups du sort (« planazo »). On va vous le jouer. C’est vraiment un morceau qui prend ses racines dans la tradition de Kola Loka. Ça parle de l’histoire de 3 Guajiros à La Havane et de leurs aventures, de la chose…
Leonel : Vous voyez qu’avec Fiestacubana.net vous êtes branchés dans l’exclusivité !
El Teacher : A propos d’exclusivités, nous avons aussi enregistré le concert de lancement du disque au Théâtre Karl Marx. Le théâtre était comble. Ça c’est un inédit car personne ne l’a encore vu ! On va te la passer pour tu le diffuse…
Leonel : Messieurs, maintenant le morceau a la mode c’est « A La My Love ». Regardez sur votre trophée, c’est grâce à ce morceau que vous avez gagné le prix FIESTA CUBANA 2011. Qu’est-ce que vous pouvez nous en dire ?
Robinson : Ce morceau a, comme tu dis, révolutionné un peu le son de Kola Loka. C’est un Reggaeton plus urbain, et ça nous a permis de toucher la Farandula de La Havane et ce fut le levier qui nous a amené au succès que nous connaissons. Sinon, c’est ce que je te disais, nous essayons d’expérimenter, de chercher de nouvelles voies, pour que notre public ne s’ennuie pas et reste à la page. Voilà ! Y’a cette « Pandemia » , cette Epidemie, en veux-tu en voilà !
El Teacher : La « My Love » a été un morceau qui a beaucoup marqué notre évolution car ce fut la preuve que Kola Loka peut toucher a tout. Il y avait des gens qui doutaient de nous et qui nous disaient que Kola Loka ne pouvait pas faire de morceau à la mode, Farandulero. Ils nous enfermaient dans un style un peu particulier… Au moins ce morceau a démontré que nous somme un groupe versatile. Nous sommes capables de faire de tout et toucher n’importe quel sujet.
En plus nous avons eu la chance que quand nous avons produit ce morceau, nous étions aux USA et nous avons pu filmer le clip vidéo là-bas. Le résultat a été super « heavy » ! Le clip a été réalisé par Ian Padron et fut un tel succès qu’il a été primé aux Prix LUKAS. Nous avons été au top du Hit-Parade pour 7 semaines consécutives, et ça a été un tube qui a beaucoup plu aux gens.
Ca a dévoilé l’autre face, plus moderne, que nous autres les Guajiros, les paysans, n’avaient pas montré. Et ça a beaucoup plu !
Leonel : Je crois aussi que la recette de votre succès est que vous êtes des personnes naturelles et simples. Vous ne vous prenez pas top au sérieux. C’est peut-être ce qui explique l’histoire d’amour qu’il y a entre vous et le public.
El Teacher : C’est vrai , nous vivons dans la nature ! ajajajaja
Angelon : En ce qui nous concerne, nous nous refugions beaucoup dans la musique. Nous avons la chance de pouvoir en vivre. De ce fait nous avons l’obligation d’essayer de bien faire notre travail. Nous vivons de ca et tous les jours nous sommes dans la rue en train de regarder ce qui se passe et d’en rire.
Robinson : Absolument nous avons besoin de ça pour nous en nourrir.
Angelon : Et en fait quand tu es heureux, quand tu es content la Muse descend et t’inspire.
El Teacher : A part ça Kola Loka est un groupe issu du peuple, travaillant pour le peuple. Et nous racontons dans nos chansons la vie quotidienne des gens du peuple. Tout le monde se reflète d’une manière ou d’une autre dans l’une ou l’autre des paroles de nos chansons. Il y a aussi notre manière de nous projeter sur scène. Il n’y pas de strate qui nous sépare des gens ordinaires. Nous autre nous pouvons de la même manière être dans la rue, discuter avec un ivrogne ou avec un intellectuel ou faire un hommage a une grande figure comme Franck Fernandez ou Juan Formell . Nous ne faisons aucune ségrégation sociale. Kola Loka est un groupe pour le peuple et restera avec le peuple.
Leonel : En effet, je crois que vous avez moins de « guaperia » (moins de vulgarité et de bravade) et plus de contact avec le public.
Robinson : Moins de « guaperia » (moins de vulgarité et de bravade) et plus de philosophie (plus de sagesse et d’esprit).
Leonel : Alors là c’est beau ! Tu m’as touché droit au cœur ! ajajajajaja
Robinson : C’est la philosophie de la rue ! C’est ça « La Pandemia » !
Leonel : Et bien merci beaucoup ! Nous vous souhaitons beaucoup de succès, surtout ce soir pour le concert de Cannes (en fait Antibes) grâce à tous les gens de Cannes qui ont organisé cet évènement.
Angelon : Kola Loka est chez vous !
Robinson : Rappelez-vous ! Moins de « Guaperia » et plus de « Filosofia » !
Angelon : Rappele-toi que ce que tu ne peux pas attraper c’est…
Kola Loka tous ensembles : LA PANDEMIA !
Remerciements à Umberto, Yaimi, DJ Alexander Laza et Corinne pour avoir facilité cette interview à Grasse
Interview du groupe CONTRABANDO
Le festival AQUI CUBA a fêté sa dixième édition du 2 au 4 Novembre 2012. L’équipe de fiestacubana.net a pu couvrir l’évènement sur invitation de l’organisateur « Olivier Gustave » ; président de l’association « Salsa Me Gusta ».
Tout au long de ces années, ce festival a permis à des artistes de se révéler au public et de voir leur carrière musicale « décoller » sur les scènes française et européenne.
La surprise de cette année 2012 vint d’un groupe mal connu jusqu’à ce jour : CONTRABANDO.
Fiestacubana.net a interviewé le directeur musical du groupe ; Andrés Fernández ; afin d »en savoir plus sur ces musiciens qui ont conquis le cœur du public d’Aqui Cuba.
HABANA D’PRIMERA s’envole conquérir le monde avec son PASAPORTE !
Ce CD aura 11 titres qu’Alexander Abreu nous a présentés lors d’une interview exclusive pour www.fiestacubana.net
1. Pa mi gente (No me importa)
2. Plato de segunda mesa
3. La figura (feat. Alexander Delgado – Gente D’Zona)
4. Carita de pasaporte
5. Se te olvido quien soy
6. Al final de la vida
7. La celosa
8. Donde estemos tu y yo (feat. Issac Delgado)
9. Amor a la roca
10. El que sabe esta cayao
11. Verdades que hablan
Lisez la revue du CD et découvrez en image Alexander Abreu vous proposer un voyage avec son « PASAPORTE »
Précisons que cette image n’est pas la pochette du CD « Pasaporte » mais une libre inspiration avant la sortie officielle du disque !
Oui Habana D’Primera s’envole avec son « Pasaporte » et voyage non seulement en Europe mais aussi en Amérique Latine et plus récemment aux Etats-Unis !
Ce titre est particulièrement bien choisi car Habana D’Primera a clairement choisie une voie essentiellement Salsera pour pénétrer le cœur d’un plus large public, latino, salsero, et s’ouvrir les portes du marché international. Toutefois ce choix ne sacrifie nullement la qualité musicale de cet ensemble bien connu !
Des morceaux construits intelligemment, progressifs, un rythme cadencé mais très dansant, avec des Tumbaos clairs imprimés tout autant par un piano subtil et une basse groovy et vigoureuse, pulsant comme le cœur de cet orchestre et ne cessant de rebondir de contretemps en contretemps, de surprises en surprises, des chœurs entrainants, obsédants, aigus et nasals, dont le style semble emprunté au « Medico De La Salsa » pour accompagner cette voix si particulière, chaude et émouvante, celle d’Alexander Abreu.
Comme le dit Juan Formell, la musique d’Habana D’Primera est une « Salsa de lujo », une Salsa de luxe : ses échanges incessants entre instruments décorent la musique pour le plus grand plaisir des mélomanes sans jamais perdre le danseur. Le clavier d’Harold Diaz, le piano de Tony Rodriguez, la guitare de Rogelio Napoles interviennent par petites touches délicates comme des pépites incrustées dans cet ensemble musical déjà bien riche. Les mambos de cuivres, tour à tour jazzy, salsero, swing ou funky, harmonisés ou en forme de questions réponses entre trompettes et trombones, se distinguent par la complicité entre ces musiciens hors pair et prouvent qu’après « Los Metales de Terror » de NG La Banda sont nés « Los Metales de la Maestria » avec Amaury Perez, Carlos Alvarez, Uyuni Martinez et Orlando Vasquez.
La complicité est encore plus remarquable en ce qui concerne l’orfèvrerie des percussions à la fois puissantes et subtiles, surprenantes par leurs ‘bloques’, leur breaks mais toujours en finesse. La virtuosité respective des timbales de Rodney Barretto, des Congas de Guillermo Del Toro et du nouveau bongocero alternent et s’entrelacent dans une pluie fine de percussions imprimant un rythme irrésistible, puissant de l’intérieur et pourtant léger, sautillant et facétieux.
Le tout se combine en une orchestration magistrale entièrement destinée à jouer une Salsa de haute volée, de premier plan, « D’Primera », teintée des saveurs de La Havane d’aujourd’hui, celle de la Timba élégante, héritière de Issac Delgado, Paulito FG et Manolin el Medico de la Salsa mais aux sonorités à la fois contemporaines et intemporelles et à la force inhérente à Alexander Abreu, ce colosse de la Musica Cubana .
La nouvelle œuvre d’Habana D’Primera devrait contenir au moins les 11 titres suivants
1. Pa mi gente (No me importa)
2. Plato de segunda mesa
3. La figura (feat. Alexander Delgado – Gente D’Zona)
4. carita de pasaporte
5. Se te olvido quien soy
6. Al final de la vida
7. La celosa
8. Donde estemos tu y yo (feat. Issac Delgado)
9. Amor a la roca
10. El que sabe esta cayao
11. Verdades que hablan
Alexander pense rajouter 2 morceaux supplémentaires mais ce point reste à confirmer.
L’essence de ce disque est résolument Salsera ! A l’exception de « Verdades que hablen » qui est une balade, tous les morceaux sont Salsa. Une Salsa Cubaine avec des incursions subtiles dans l’univers de la Timba mais l’inspiration, cette fois ci, est globalement plus romantique, mélancolique sur le plan des paroles et la musique volontairement conçue pour les danseurs du monde entier.
A l’image de l’entame du disque « Haciendo Historia » avec « Resumen de Los 90 », ce « Pasaporte » s’ouvre sur un morceau tonitruant, haletant, endiablé en hommage a son public « Pa’Mi Gente ».
Toutefois Alexander Abreu semble se livrer un peu plus à son public et dévoile une sensibilité à fleur de peau, une émotion intime probablement inspirée de sa vie privée, sur trois morceau troublants et profonds de poésie : « Plato de segunda mesa », « Se te olvido quien soy » et «Amor a la roca ».
« Plato de segunda mesa » est une Salsa, presque Romantica dans son introduction et toujours élégante, plaira à coup sur aux danseurs tant sa cadence mesurée est propice au Casino quand le groupe entame le Tumbao et les coros.
« La Figura » est une nouvelle collaboration de Alexander Abreu avec Alexander Delgado de Gente d’Zona ! Ils avaient déjà travaillé ensemble notamment au Salon Rojo de l’Hotel Capri ou Habana D’Primera avait interprété « El Animal ». « Alexander y Alexander », « Lo mejor que suena ahora.. con … Lo mejor que suena ahora » ! La mélodie de ce morceau reprend la sempiternelle mélodie de tous les morceaux de Gente D’Zona mais cette fois ci, la musique est là ! Bien présente ! Une salsa virant au Timbaton de manière très subtile tant le Tumbao est omniprésent ! Eso es Talento, eso es Corazon, eso es melodia y seo es Guaperiaaaa !
« Pasaporte » ne se présente plus ! Cette chanson a ravi le public du monde entier car elle parle aux cœurs, aux âmes de tous les émigrants et de leurs familles ! La douceur de la mélodie, la simplicité et la pureté de son rythme en ont fait la chanson de l’année ! Qu’on la danse collé-serré en Colombie, en ligne ou en Casino, cette chanson est désormais un classique a la portée universelle.
« Se te olvido quien soy » est une autre Salsa à la cadence plus rapide, haletante, magistrale avec des orchestrations de violons majestueux s’entrelaçant avec ces trompette mélancoliques, émouvante pour ses paroles tristes, fortes et profondes.
« Viste … Te lo dije
Un poquito mas pega’o que antes
Un poquito mas dura que ayer
Viste … Te lo dije
Es que yo sigo el mismo que te hizo mujer »
La force et l’entrain de ce morceau rappelle à tous qui sont Habana d’Primera si on avait oublie qui ils sont ! Un orchestre de premier plan offrant une Salsa de luxe, pleine d’énergie et de poésie !
« Al final de la vida » est une autre succes deja connu du grand public grace a sa sortie sur les compilations Latino ! 42 et grâce au magnifique et spectaculaire Vidéo Clip de Kerry Ribchester :
Ce Son rappelle la recette du fameux « Despues de un beso », un savant mélange de Son traditionnel et de Salsa élégante, les sonorités du Tres et du Bongo se mêlant au Tumbao du piano et aux mambos salseros de los « Metales de la Maestria »… Alexander entraine cette chanson dont la sauce monte, monte et culmine avec les Timbales de Rodney Barretto et les incantations aigues des trompettes… « Ojo por ojo.. Es un refran que dice la gente » « Œil pour œil, dents pour dents » au risque de laisser derrière soi un monde d’aveugles. Heureusement Alexander apporte ici son message de paix et de sagesse.
« La celosa » est un Pilon, un Son fusionné au Pilon aux sonorités caribéennes qui rappellent les succès d’Arnaldo y su Talisman. Ce rythme et ces couleurs tropicales rafraichissent cet œuvre essentiellement Salsera. La cadence invite à danser naturellement en Merengue jusqu’à ce que le Pilon s’impose ! Avec des saluts à Adalberto Alvarez et aux Salseros du Mama-Rumba de Mexico, Alexander nous fait voyager et revisite ce genre popularisé par Enrique Bonne et Pacho Alonso les pères respectifs de Angel Bonne et Pachito Alonso ! « La celosa » invite a la fête et aiguayera bien des soirées.
« Donde estamos tu y yo » est à la fois la surprise et le plat de résistance de ce nouveau volume ! Comme chacun sait, Alexander Abreu, après les succès de Grupo Danson avait décidé de reprendre l’essentiel de l’orchestre d’Issac Delgado lorsque ce dernier a quitté Cuba pour vivre en Floride. Les voilà de nouveau réunis et complices, se rendant les compliments ou qu’ils soient ! En effet « Quel que soit l’endroit où toi et moi nous nous trouvons » , « Donde estamos tu y yo », Issac et Alexander sont des frères, cubains, pour le monde entier ! L’un à la divine voix de velours et l’autre à la trompette magique. A l’instar d’Arsenio Rodriguez et de Felix Chappottin, ces deux compères seront complices pour la vie et seront les principaux ambassadeurs de l’expansion de la Musique Cubaine à l’étranger grâce à l’excellence de leur musique et l’universalité de leurs messages et de leurs styles. A ce titre, on reconnaît bien à la fin du morceau cette touche de Cumbia, telle « La vida es un Carnaval » ou « Paquito va », qui a fait le succès d’Issac auprès du monde Latino. Ce morceau démarre avec la marque du Chevere de La Salsa ! Un Salsa élégante ou les 2 voix d’Issac et d’Alexander se répondent puis se mêlent pour célébrer la Musique Cubaine, leur Cubania, et leur relation musicale de toujours, pleine de respect et d’admiration respective. Imperceptiblement la Timba s’immisce avec sa force et sa virtuosité pour laisser un moment le champ aux Timbales de Rodney Barretto. La trompette semble monter au ciel, marche après marche pour finalement ouvrir la voie à cette Cumbia « Se baila aqui, se baila alla » qui invite tout le monde a la fête.
« Amor a la roca » est une Salsa émouvante, poignante, ou Alexander débute son chant comme une ballade sentimentale d’une gravité sans précédent.
« Ya no me puedes decir
como se te sale el amor a la roca
Como le vienen dos cubos de hielos
Al liquor que te hizo salir de este mundo
Lo malo es de ser profundo al amar
Es como llegar sin freno al adios»
Alexander nous avait troublés avec la force de ses sentiments sur « Confiesale » ! Avec « Amor a la roca », il nous commotionne et nous fait chavirer. Sa voix nous charme et nous sublime jusqu’à ce que les coros entrent pour nous emporter dans le tourbillon salsero prenant un tour plus léger :
« Pide este amor en el Sprite
No me lo pides a la roca
Porque si sigues así
Te voy a dar por loca»
Habana D’Primera rappelle ici son attachement à la musique de Manolin El Medico de la Salsa, avec ses chœurs et ses mambos obsédants et cette machine à danser. Ce tourbillon est si bon qu’après une pause surprise, il reprend de plus belle !
« El que sabe esta calla’o » est véritablement une Timba explosive, de la pure énergie afro-cubaine ! Une impression de puissance impressionnante se dégage de ce morceau ou Alexander livre le secret de son destin « Voy caminado al cielo…. Pero nadie sabe nada … El que sabe esta calla’o » !
Un crochet par le Mambo de Perez Prado pour pénétrer la culture afro-cubaine et sa saveur si forte, troublante et entrainante, avec son « Palo Vencedor » et sa « Mata Siguaraya » ! Magistral et énigmatique, cette musique est sublime, entre ses racines profondes et la virtuosité du Jazz, l’entrain de ces chœurs et la puissance de conviction et de passion de son chanteur livrant sa vérité !
« Verdades que hablan » est selon Alexander Abreu une ballade pour refermer cet album mais il résiste difficilement à l’envie généreuse d’ajouter 2 autres titres. L’avenir dira si ce ‘Pasaporte’ s’envolera avec ces 2 visas supplémentaires…
Le dimanche 6 Mai 2012, à la suite de ses 2 concerts, à Cali et à Bogota, pour les 30 ans de Grupo Niche, Alexander Abreu nous a accordé une interview exclusive pour nous présenter en avant-première son prochain CD et ses projets de tournées :
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