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Yo Soy el Punto Cubano

Yo Soy el Punto Cubano

ImagePour consulter une traduction de cette chanson, cliquez sur le lien suivant : yosoy.

Ecrite en 1947 par Celinia González et Reutilio Dominguez, cette chanson utilise les structures du punto cubain traditionnel : successions de strophes composées de vers de huit ou dix syllabes, accompagnement de guitare.

Comme beaucoup d’autres oeuvre du répertoire de Celinia González[1], elle exalte l’une des composantes du patrimoine culturel cubain – ici, le punto – et, à travers celui-ci, l’histoire toute entière du pays.

La simplicité de ses paroles et de sa musique, l’interprétation énergique de la chanteuse, son style populaire teinté d’un patriotisme sans complexe, expliquent sans doute le succès immédiat rencontrée par cette chanson dès sa création.

 Je vous propose de l’écouter dans une interprétation assez « kitch » de Celina González, tout en lisant ma traduction.

Fabrice Hatem

Mi libertad

Mi libertad

Mi Libertad

Ecrit en 1992par Pedro Azael et Eduardo Lali Carrizo pour Frankie Ruiz, Mi Libertad est un texte largement autobiographique. En effet, Frankie Ruiz fut incarcéré à plusieurs reprises à la fin des années 1980 et au début des années 1990 pour possession de drogue et actes de violence. Il exprime dans ce texte magnifique ses souffrances de prisonnier et l’espoir d’une prochaine libération.

Mi Libertad fut publiée en 1992 dans l’album éponyme, qui rencontra un immense succès auprès du public. Malheureusement, l’artiste, malgré les bonnes résolutions qu’il exprime dans cette  chanson, retomba au cours des années 1990 dans la drogue et l’alcoolisme. Il décéda en Août 1998, un mois après un dernier grand concert au Madison Square Garden de New York.

Fabrice Hatem

Quelques interprétations (Par Frankie Ruiz)  

interprétration n°1

Interprétation n°2

Interprétation n°3 

Le texte en espagnol (1)

Sa traduction en français

Mi Libertad
(Pedro Azael / Eduardo « Lali » Carrizo)

Una colilla de cigarro mas,
Un cenicero que va a reventar,
La misma historia triste y sin final,
El mismo cuento de nunca acabar,
Y la carcajada de otra madrugada, ooohhh…

Se burlan cuatro paredes,
Rutina a puertas cerradas,
Y un carnaval de barrotes,
Bailando sobre mi cama.

Extraño aquella cometa,
Que yo de niño volaba,
A mis amigos del barrio,
Que mis canciones bailaban.

Quiero cantar de nuevo, caminar,
Y mis amigos buenos visitar,
Pidiendo otra oportunidad,
Bajo el farol del pueblo conversar
Y en una fiesta linda celebrar
Mi Libertad.

Que, que, que, ay mi tierra
Extraño aquella cometa,
Que yo de niño volaba,
A mis amigos del barrio,
Que mis canciones bailaban.

Quiero cantar de nuevo, caminar,
Y mis amigos buenos visitar,
Pidiendo otra oportunidad,
Bajo el farol del pueblo conversar
Y en una fiesta linda celebrar
Mi Libertad.

Ahora si…

Quiero cantar de nuevo caminar,
Y mis amigos buenos visitar.

La misma historia triste y sin final,
Y el mismo cuento de nunca acabar.

Quiero cantar de nuevo caminar,
Y celebrar mi libertad.

Se burlan cuatro paredes,
Rutina a puertas cerradas.

Quiero cantar de nuevo caminar,
Y mis amigos buenos visitar.

Un carnaval de barrotes,
bailando sobre mi cama.

Cachimba… alli !

Quiero cantar de nuevo caminar,
Y mis amigos buenos visitar.

Y extraño aquella cometa,
Que yo yo yo de niño volaba.

Quiero cantar de nuevo y caminar,
Y celebrar mi libertad.

A mis amigos buenos saludar,
Que mis canciones bailaban.

Pero que rico esta esto…jajaja…mi libertad
Mi chica… otra vez… siii.

Quiero cantar de nuevo y caminar,
Y mis amigos buenos visitar.

Bajo el farol del pueblo conversar,
Mira y en un fiesta celebrar.

Quiero cantar de nuevo y caminar,
Y celebrar mi libertad.

Ahora me a llegado el momento,
Y tengo otra oportunidad.

Quiero cantar de nuevo y caminar,
Y mis amigos buenos visitar.

Quiero cantar de nuevo y caminar,
Y compartir mi libertad.

Yo positivo okay.

Ma liberté
(Traduction de Fabrice Hatem)

Encore un mégot de cigarette
Un cendrier qui va déborder
La même histoire triste et sans fin,
Le même conte qui ne finit jamais
Et l’éclat de rire d’un nouveau matin, oooohhh…

Ils grimacent ces quatre murs,
Routine des portes fermées
Et un carnaval de barreaux
Qui dansent au dessus de mon lit.

Comme il me manque, ce cerf volant
Qu’enfant je faisais voler,
Et mes bons amis du quartier
Que mes chansons faisaient danser.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver
Une seconde chance, demander
Sous les lampions du village, bavarder
Et dans une belle fête célébrer
Ma liberté.

Quoi, quoi, quoi, ah ma terre
Comme il me manque, ce cerf volant
Qu’enfant je faisais voler,
Et mes bons amis du quartier
Que mes chansons faisaient danser.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver
Une seconde chance, demander
Sous les lampions du village, bavarder
Et dans une belle fête célébrer
Ma liberté.

Maintenant oui…

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver.

La même histoire triste et sans fin,
Le même conte qui ne finit jamais.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et célébrer ma liberté.

Ils grimacent ces quatre murs
Routine des portes fermées.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver.

Et un carnaval de barreaux
Qui dansent au dessus de mon lit

Chaud, chaud; voila !

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver.

Comme il me manque, ce cerf volant
Que moi, moi, moi, enfant je faisais voler,

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et célébrer ma liberté.

Et saluer mes chers amis
Que mes chansons faisaient danser.

Mais comme c’est bien ça …ah ah ah … Ma liberté
Ma chérie… de nouveau… Ouiii

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver.

Sous les lampions du village, bavarder
Regarde, et par une belle fête célébrer.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et célébrer ma liberté.

Voila, le moment est arrivé,
Et j’ai une autre chance maintenant.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et mes chers amis retrouver.

Je veux de nouveau chanter, et marcher
Et partager ma Liberté.

Je positive, okay ?

Autres références

– Un site dédié a Frankie Ruiz

Un excellent article nécrologique de Jack « El oso »  

(1) les parties interprétées par le chœur figurent en italiques

Contrapunto Musical

Contrapunto Musical

Contrapunto musical

Composée par Luis Spice Santiago et Tere Santiago, cette Salsa fut enregistrée en 2000 par Celia Cruz dans l’Album Siempre viviré.

Elle se présente comme une amusante affirmation de l’unité des rythmes musicaux Caraïbes, au delà leur apparente diversité et de leur évolution au cours du temps.

Ce point de vue est d’ailleurs illustré par la structure musicale de la chanson elle-même, qui commence comme une guaracha et se termine comme un son. Elle justifie ainsi son titre de « Contrepoint musical », tout en nous montrant par la pratique que la Salsa qu’est une « sauce », un « mélange » de différents rythmes tropicaux un peu modernisés. Et en permettant aussi à Celia Cruz de revendiquer une fois de plus son enracinement dans la tradition musicale populaire des Caraïbes.

Les critiques ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, puisque c’est dans la catégorie « Meilleur album tropical traditionnel » que l’album Siempre Viviré a obtenu en 2001 le Latin Grammy Award.

Fabrice Hatem

 

Ses interprétations par Celia Cruz

 

Dans le clip vidéo tiré de l’album Siempre viviré (2000)

Ses paroles en espagnol
Sa traduction en français

Contrapunto musical
(Luis Spice Santiago, Tere Santiago)

Caballeros esto no es para pelear,
Y para que nadie diga
Que está mejor que el otro.

Yo soy la guaracha,
También soy el son,
Ritmo Caribeño de mi tierra son. (bis)

Yo sé que soy la guaracha,
También soy ritmo moruno ;
Ahijado del guaguancó,
Pariente del son montuno.

Yo soy la guaracha,
También soy el son,
Ritmo Caribeño de mi tierra son (bis).

La guaracha le contaba,
Una vez al cha-cha-cha ;
Que su hermanito el merengue,
Una danza iba a bailar.

Yo soy la guaracha,
También soy el son,
Ritmo Caribeño de mi tierra son. (bis)

La bomba, cumbia y la plena,
Empezaron a chismear ;
Porque ellos no se explicaban,
Como se ha colgado el rap.

Yo soy la guaracha,
También soy el son,
Ritmo Caribeño de mi tierra son. (bis)

El bochinche que tenían,
El bolero y la guajira ;
Porque en ritmos Caribeños
Se coló la batería.

Yo soy la guaracha,
También soy el son,
Ritmo Caribeño de mi tierra son. (bis)

Seguro que si !

Padre y madre son los mismos,
De los ritmos que engalana ;
Son una misma familia,
Se los canta esta Cubana[1].

Yo soy la guaracha,
También soy el son.

(Instrumental)

No son celos,
Es un contrapunto musical.

Ya te lo dije al principio,
Que esto no es para pelear,
Esto es un contrapunto musical.

Que no son celos,
Es un contrapunto musical.

Santo Domingo, Cuba y Puerto Rico,
Son un Caribe
Y al rap le dan un pedacito.

Que no son celos,
Es un contrapunto musical.

No debemos tener celos
De estos ritmos Caribeños ;
Pertenecen a nosotros,
Y le gusta al mundo entero.

Que no son celos,
Es un contrapunto musical.

Yo soy la guaracha,
Yo soy el son,
Yo soy la rumba,
Soy el danzón,
Contrapunto !

Es lo mas lindo que esa gente tiene !
Azúcar !

Sabor…
Ay, Dios mio,que sabroso…

Es un contrapunto musical (bis)

Que no son celos,
Es un contrapunto musical.

Vamos a gozar !

Contrepoint musical
(Traduction de Fabrice Hatem)

Mes chers amis, il ne faut pas vous disputer
Car personne ne peut prétendre
Que l’un serait meilleur que l’autre.

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son
Rythme caraïbe de ma terre, ils sont.

Je sais, je suis la guaracha
Mais je suis aussi un rythme des maures
Adopté par le guaganco
Et parent du son montuno.

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son
Rythme Caraïbe de ma terre, ils sont.

La guaracha a raconté
Un jour au cha cha cha
Que son petit frère le merengue
Fut une fois danser au bal.

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son
Rythme Caraïbe de ma terre, ils sont.

La bomba cumbia et la plena
Commencèrent faire des cancans
Parce qu’elles ne comprenaient pas
Qu’il soit copain avec le rap.

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son
Rythme Caraïbe de ma terre, ils sont.

Et la tête que faisaient
Le bolero et la guajira
En voyant dans les rythmes caraïbes
Se mettre la batterie !

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son
Rythme Caraïbe de ma terre, ils sont.

Pour sur que oui !

Ils ont les mêmes pères et mères
Ces rythmes, quelle bonne nouvelle,
Ils sont une même famille
Et c’est cette cubaine qui les chante

Je suis la guaracha
Et je suis aussi le son.

(Instrumental)

Pas de jaloux,
C’est un contrepoint musical.

Je te l’ai déjà dit au début,
Il ne faut pas vous disputer
C’est un contrepoint musical.

Pas de jaloux,
C’est un contrepoint musical.

Saint-Domingue, Cuba et Porto Rico
Sont une seule Caraîbe
Et au rap ils font un petit cadeau.

Pas de jaloux,
C’est un contrepoint musical.

Nous ne devons être jaloux
De ces rythmes Caraïbes
Ils nous appartiennent à tous
Et ils plaisent au monde entier.

Pas de jaloux,
C’est un contrepoint musical.

Je suis la guaracha
Je suis le son
Je suis la rumba
Je suis le danzon.
Contrepoint !

C’est ce que ces gens ont de meilleur
Azucar !

C’est bon…
Ah, mon Dieu que c’est bon…

C’est un contrepoint musical.

Pas de jaloux,
C’est un contrepoint musical.

Allons nos amuser !

Références complémentaires

Dossier multimédia du Smithonian Institute sur Celia Cruz

Biographie en français de Célia Cruz

Paroles de la chanson en espagnol

Article sur les diverses formes de la musique populaire cubaine


[1] Celia Cruz fait ici référence à elle-même.

Como Fue

Como Fue

Cómo fue

Ecrit en 1953 par Ernesto Duarte Brito, ce beau boléro romantique tint une place éminente dans le répertoire de Beny Moré et de son grand orchestre. Il ensuite été repris par de très nombreux interprètes, dont Chucho Valdés, Ibrahim Ferrer et José Feliciano.

Je vous propose de l’écouter dans la version de José Feliciano tout en lisant ma traduction.

Fabrice Hatem

Clandestino

Clandestino

ImageL’oeuvre

La chanson Clandestino, écrite et composée par Manu Chao, ancien chanteur du groupe de rock alternatif Mano Negra, a été publié en 1998 dans l’album éponyme. Celui-ci a connu un énorme succès. Consacré « Meilleur album de musique de monde et/ou traditionnelle » par les Victoires de la musique en 1999, il a été vendu a trois millions d’exemplaires. Il a été depuis repris par de nombreux autres artistes (voir liste dans l’article wiki consacré à Manu Chao)

J’ai un peu hésité avant de joindre cette chanson très émouvante à mon florilège de la musique cubaine et de Salsa. D’abord parce que ce n’est pas une Salsa. Ensuite, parce qu’il peut paraître un peu ridicule de traduire en français une chanson écrite en espagnol par un compatriote qui parle parfaitement notre langue. J’ai cependant, décidé finalement de le faire pour trois raisons principales.

D’abord parce que, bien que son auteur soit français et né à Paris, ses origines hispano-cubaines se reflètent clairement dans les sonorités et les rythmes de Clandestino, qui semblent nous venir tout droit des Caraïbes ou d’Amérique centrale. Ensuite, parce que les belles paroles de cette chanson abordent des thématiques très proches de celles des Salsas dites « engagées » de Willlie Colón, Rubén Blades ou Joe Arroyo : misère, injustice, exploitation, immigration clandestine… Enfin, parce l’expérience montre qu’il est tout à fait possible de faire quelques pas de Son ou de Salsa sur ce morceau – même s’il n’est visiblement pas fait pour cela.

 Fabrice Hatem

 

Ses interprétations par Manu Chao

– En clip

– En live

Son texte en espagnol

Sa traduction en Français
(par Fabrice Hatem)

Clandestino

Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel

Pa’ una ciudad del norte
Yo me fui a trabajar
Mi vida la dejé
Entre Ceuta y Gibraltar
Soy una raya en el mar
Fantasma en la ciudad
Mi vida va prohibida
Dice la autoridad

Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Por no llevar papel
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Yo soy el quiebra ley

Mano Negra clandestina
Peruano clandestino
Africano clandestino
Marijuana ilegal

Solo voy con mi pena
Sola va mi condena
Correr es mi destino
Para burlar la ley
Perdido en el corazón
De la grande Babylon
Me dicen el clandestino
Por no llevar papel

Clandestin

Je vais seul avec ma peine
Ma souffrance est solitaire
Mon destin c’est courir
Pour contourner la loi
Je suis perdu dans le coeur
De la grande Babylone
Ils m’appellent clandestin
Car je suis sans papiers

Vers une ville du Nord
Je suis parti travailler
Ma vie je l’ai laissée
Entre Ceuta et Gibraltar
Un peu d’écume dans la mer
Un fantôme dans la cité
Ma vie est interdite
Disent les autorités

Je vais seul avec ma peine
Ma souffrance est solitaire
Courir est mon destin
Car je suis sans papiers
Perdu dans le coeur
De la grande Babylone
Ils m’appelent clandestin
Je suis le hors la loi

Mano Negra clandestine
Peruvien clandestin
Africain clandestin
Marijuana illégale

Je vais seul avec ma peine
Ma souffrance est solitaire
Courir est mon destin
Pour contourner la loi
Je suis perdu dans le coeur
De la grande Babylone
Ils m’appelent clandestin
Car je suis sans papiers

Quelques références internet

– Site de Manu Chao : site

Critique de José Ruiz sur le CD Clandestino

– Critique de Thefrenchtouch sur le CD Clandestino

Chica Plastica

Chica Plastica

ImageL’œuvre

Cette Salsa composée par Willie Colón sur un texte de Rubén Blades fut enregistrée en 1978 dans leur célèbre album Siembra. Celui-ci, outre sa qualité musicale exceptionnelle, ouvre également la voie à ce que l’on a depuis appelé la « salsa consciente » ou la « salsa engagée », dont les textes sont porteurs d’une vision critique sur les sociétés latino-américaines : injustice, oppression, misère, violences, fléaux sociaux comme la drogue ou l’alcool, sont ainsi dénoncés sur des rythmes toniques et des musiques propices à la danse.

Dans Chica Plastica, c’est l’aliénation culturelle vis-à-vis du modèle de société et de consommation Nord-américain qui est ainsi pointée du doigt. Le texte se conclut par un vibrant appel à l’unité latino-américaine et à un retour à de saines valeurs morales, telles que le travail, la famille, la solidarité de quartier, le patriotisme pan-latino, etc.

J’avoue n’être pas très convaincu, ni par les analyses psycho-sociologiques de café du commerce de la première partie, ni par les conclusions politiques aux accents quelque peu populistes et xénophobes de la seconde. Mais enfin, la musique est magnifique et entraînante. Concentrons-nous donc sur le plaisir de la danse et en évitant les polémiques.

Fabrice Hatem

 

Ses interprétations par Rubén Blades


Dans l’album Siembra (1978)

En concert au Vénézuéla (1998)

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Chica plástica
(Rubén Blades)

Ella era una chica plástica
De esas que veo por ahí
De esas que cuando se agitan
Sudan « Channel N° 3 ».

Que sueñan casarse con un doctor
Pues el puede mantenerlas mejor
No le hablan a nadie si no es su igual
A menos que sea « fulano de tal »
Son lindas, delgadas, de buen vestir,
De mirada esquiva y falso reir.

El era un muchacho plástico
De esos que veo por ahí
Con la peinilla en la mano
Y cara de « yo no fuí »
De los que por tema en conversación
Discuten que marca de carro es mejor
De los que prefieren el no comer
Por las apariencias que hay que tener
Pa’ andar elegantes y asi poder
Una chica plástica recoger.
(Que fallo)

Era una pareja plástica
De esas que veo por ahí
El, pensando solo en dinero
Ella, en la moda en París
Aparentando lo que no son
Viviendo en un mundo de pura ilusión
Diciendo a su hijo de cinco años :
« No juegues con niños de color extraño »
Ahogados en deudas para mantener
Su status social en boda o coctel.
(Que fallo)

Era una ciudad de plástico
De esas que no quiero ver
De edificios cancerosos
Y un corazón de oropel
Donde, en vez de un sol,
Amanece un dólar
Donde nadie ríe
Donde nadie llora
Con gentes de rostros de polyester
Que escuchan sin oir
Y miran sin ver.
Gente que vendió por comodidad
Su razón de ser y su libertad.

Oye latino, oye hermano, oye amigo,
Nunca vendas tu destino
Por el oro ni la comodidad
Nunca descanses,
Pues nos falta andar bastante
Vamos todos adelante
Para juntos terminar
Con la ignorancia que nos trae sugestionados
Con modelos importados
Que no son la solución.

No te dejes confundir,
Busca el fondo y su razón
Recuerda : se ven las caras,
Pero nunca el corazón.
No te dejes confundir,
Busca el fondo y su razón
Recuerda : se ven las caras,
Pero nunca el corazón.
Recuerda : se ven las caras,
Y jamás el corazón.

Se ven las caras, se ven las caras, vaya,
Pero nunca el corazón.

Del polvo venimos todos
Y allí regresaremos, como dice la canción
Recuerda que el plástico se derrite
Si le da de lleno el sol.

Estudia, trabaja, se gente primero
Allí está la salvación
Pero que mira, mira, no te dejes confundir
Busca el fondo y su razón
Pa’ lante, pa’ lante, pa’ lante, pa’ lante, pa’ lante
Y así seguiremos unidos, y al final venceremos.

Pero señoras y señores, en medio del plástico
También se ven las caras de esperanza
Se ven las caras orgullosas
Que trabajan por una latinoamérica unida
Y por un mañana de esperanza y de libertad
Se ven las caras de trabajo y de sudor
De gente de carne y hueso que no se vendió
De gente trabajando, buscando el nuevo camino
Orgullosas de su herencia y de ser latino
De una raza unida, la que Bolívar soñó.
Siembra!

Panamá, Puerto Rico, México, Venezuela
Perú, República Dominicana, Cuba, Costa Rica
Colombia, Honduras, Ecuador, Bolivia
Argentina, Nicaragua sin Somoza,
El barrio, la esquina, los estudiantes.

Fille-plastique
(Traduction de Fabrice Hatem)

Elle, c’était une fille-plastique
Comme celles que l’on voit dans le coin
Comme qui lorsqu’elles s’agitent
Suent du « Chanel NO3 ».

Qui rêvent de marier avec un docteur
Qui pourra très bien les entretenir
Qui ne parlent qu’aux gens qui leur ressemblent
A moins qu’ils n’aient un nom qui impressionne
Elles sont jolies, minces, et bien sapées
Avec un regard fuyant et un rire mensonger.

Lui, c’était un garçon-plastique
Comme ceux que l’on voit dans le coin
Qui même avec dans les mains une machette
Aurait l’air de dire « j’y suis pour rien ».
De ceux qui pour thème de conversation
Discutent de la meilleure marque de voiture
De ceux qui préfèrent se priver de manger
Pour les apparences qu’il faut préserver
Pour être élégants et ainsi pouvoir
Une fille-plastique se lever.
(Lamentable)

C’était un couple-plastique
Comme ceux que l’on voit par ici
Lui, pensant seulement à l’argent
Elle, à la mode de Paris
Essayant de paraître autres qu’ils ne sont
Vivant dans un monde de pure illusion
Disant à leur fils de cinq ans :
« Ne joue pas avec des enfants de couleur bizarre »
Ensevelis dans les dettes pour préserver
Leur statut social en noces ou cocktails.
(Lamentable)

C’était une ville de plastique
De celles que je n’aime pas voir
Avec des édifices cancéreux
Et un cœur fait d’oripeaux
Où, à la place de soleil,
Un dollar se lève le matin
Où personne ne rie
Ou personne ne pleure
Avec des gens au visage de polyester
Qui écoutent sans entendre
Et qui regardent sans voir.
Des gens qui ont vendu par commodité
Leur raison d’être et leur liberté.

Ecoute latino, écoute frère, écoute ami,
Ne vends jamais ton destin
Pour l’or ou pour la commodité
Ne te repose jamais,
Car nous avons encore du chemin à faire,
Allons tous ensemble de l’avant
Pour en finir tous ensemble
Avec l’ignorance qui nous aveugle
Avec des modèles importés
Qui ne sont pas la solution.

Ne te laisse pas tromper,
Cherche la profondeur des choses
Souviens-toi : on voit les visages
Mais jamais le cœur.
Ne te laisse pas tromper,
Cherche la profondeur des choses
Souviens-toi : on voit les visages
Mais jamais le cœur
Souviens-toi : on voit les visages
Mais jamais le cœur.

On voit les visages, les visages, vas,
Mais jamais le cœur.

Nous venons tout de la poussière
Et nous y retournerons, comme dit la chanson
Souviens-toi que le plastique se met à fondre
Quand on l’expose en plein soleil.

Etudie, travaille, les tiens d’abord,
Voilà où est le salut
Mais regarde, regarde, regarde, ne te laisse pas tromper
Cherche la profondeur des choses
Vas de l’avant, de l’avant, de l’avant
Et ainsi nous serons unis et finalement nous vaincrons.

Mais messieurs et mesdames, au milieu du plastique
On voit aussi des visages d’espoir
On voir les figures orgueilleuses
Qui luttent pour une Amérique latine unie
Et pour un matin d’espérance et de liberté
On voit des visages de travail et de sueur
De gens de chair et d’os qui ne se sont pas vendus
De gens qui luttent, cherchant un nouveau chemin
Orgueilleux de leur ascendance latine
Membres d’une race unis, celle dont rêva Bolivar.
Semez !!!!

Panamá, Porto Rico, México, Venezuela
Pérou, République Dominicaine, Cuba, Costa Rica
Colombie, Honduras, Equateur, Bolivie,
Argentine, Nicaragua sans Somoza,
Le quartier, le coin de rue, les étudiants.

Références complémentaires

Une autre fiche technique en français sur Chica plastica

Une biographie en anglais de Rubén Blades

Une biographie en anglais de Rubén Blades

Une biographie en anglais de Rubén Blades

Une discographie en français de Rubén Blades

Une analyse en espagnol des personnages de Rubén Blades

Un site très complet en espagnol consacré à Rubén Blades

Une discographie en espagnol très précise de Rubén Blades


[1] Le texte est basé sur la version de l’album Siembra. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.