L’article qui pourrait alimenter ce débat pourrait être celui-ci d’Evene.fr >>> Antidépresseur musical : UNE DANSE, UN STYLE : LA SALSA
Kiriku, je comprends que se pencher sur la question du genre « qu’est-ce que le sytle casino ? » est un vaste sujet, lequel nous dépasse peut-être, étant trop éloignés de la source : Cuba. Mais je ne vois pas pourquoi, sans être cubain, on ne pourrait pas participer au débat qui bouillonne (peut-être ?) là-bas…
Les questions qui me viennent à l’idée pour borner le débat :
1. Peut-on dire de façon général qu’on « danse la salsa » ?
Cette question en comporte d’autres qui se rapprocheraient du débat sur la définition d’un genre musical : « Salsa » (concept commercial des années 70), Son, Timba etc…
2. Si cette expression générique « danser la salsa » est acceptée : peut-on y ajouter une référence géographique ?
En France, les écoles de danse compartimentent souvent la danse selon sa prétendue origine géographique. On a donc différents noms de style qui fleurissent en « salsa cubaine », « salsa portoricaine », « salsa colombienne », L.A. Style, « NY Palladium » etc…
Ceci est certes critiquable (cf. concept de Tribu dans cet l’article cité ci-dessus) mais c’est une réalité, qui ne doit pas provenir seulement d’un imaginaire collectif mâtiné de préjugés exotiques. Il doit y avoir certains principes, certaines règles-cadres, certaines techniques qui différencient ces styles. Par exemple : danser en « ronds » est-il la même chose que danser « en ligne » ?
3. Si l’on retient l’expression « danser la salsa cubaine », là aussi n’y a-t-il pas un regroupement (ou amalgame si on veut être critique) entre différentes danses populaires cubaines ?
Même en parlant de « salsa cubaine » nous sommes confrontés à un concept flou, où il y a à « boire et à manger ».
Illustration :
ricco a écrit :1) comme Kiri, attention que ça n'incite pas les gens à penser que la salsa Cubaine n'est qu'un enchainement de passes (je sais que c'est pas votre cas les gars)
3 ) il conviendra à mon avis de préciser si les figures en question appartiennent au Casino (salsa cubaine telle qu'elle se danse à Cuba) à proprement dit ou à son cousin le Miami style, appelé aussi Salsa Mix qui pour être issu du même creuset présente à l'arrivée des caractéristiques trés differentes ... Pour moi d'ailleurs, pour ne pas semer le doute dans les esprits, il faudrait traiter ces 2 styles ( Casino et Miami style ) à part, c'est un autre débat...
pbooj a écrit :Tout un débat ! C'est utile de souligner ce point mais y-a-t-il un tentative de définition du Casino quelque part ? D'un point de vue historique où, comment est-ce né. L'évolution dans le temps ?
Si les passes ou les figures peuvent être "codifiées" qu'en est-il du ou des styles (présence de l'afro-cubain, de la rumba, du son..., des solos -suelta- placement dans la musique sur le temps ou à contre-temps...etc.)
Bref sans réponses à ces questions et à d'autres encore (est-ce une danse populaire apprise dans les baloches ou une danse enseignée dans les académies ou plus simplement fruit d'un enseignement plus formel ? l'interprétation le "sabor"...etc.) le respect de l'essence de la salsa cubaine risque de rester abstrait.
kiriku a écrit :A mon sens, personne ne peut se targuer de connaître les règles du Casino, car à part danser en rythme (sur le temps/contre-temps/démarrage 1 ou 3, ou 4, ou 5, ou 8... cf. le sujet qui s'y rapporte), et se déplacer de façon circulaire, pas même les cubains profs (professionnels et/ou professeurs) de danse ne semblent arriver à tomber d'accord sur un consensus global.
C'est une danse de rue. Qui dit danse de rue, dit beaucoup de freestyle, d'attitude roots, de la propre personnalité du danseur qui ressort dans son expression ! Pour preuve : quel grand danseur de Casino ressemble à un autre ? les styles de Mario, Yanek, Nichito, Isaac, etc. sont complètement différents !.
Les enseignant tentent de normaliser à leur sauce, ou selon leur expérience, mais au-delà de enchufla, tour extérieur et dile que no, c'est difficile. Même le terme Setenta peut-être interprété de façons différentes selon les interlocuteurs... Si si...
Alors oui, on souhaite fortement une normalisation de tout cela, mais c'est difficile de normaliser sans tomber dans les excès, sans perdre le côté roots et libre du Casino.
Excès que l'on retrouve, selon moi, dans le Miami Style.
Mais bon, au moins ils ont le mérite d'avoir trouvé une sorte de consensus (commercial ?).
Je ne peux pas en parler plus, car je connais peu le Miami Style. Et de ce que j'en ai vu, je préfère rester dans le Casino. Question de sensibilité. Je ne crache pas dans leur soupe.
PS : Comment faire pour trouver un consensus dans le Casino ? C'est un autre débat. En cours à Cuba je crois... Laissons un peu de temps à la source![]()
Bien entendu il n’y a pas de débat si la réponse à la première question est NON, et ainsi de suite...pbooj a écrit :1/ Sur quelles musiques les cubains ont-ils commencé à danser le casino ? Sans soute sur du son (à confirmer). La danse suit dans cette hypothèse la même filiation (position fermée ou ouverte mais sans jamais ou très rarement lâcher sa danseuse).
2/ La casino a enrichi le Son en incorporant de nombreuses figures issues du swing et du rock. Mais c'est enrichi plus récemment de figures break dance ou encore reagaton.
3/ Ce que tu appelle l'attitude "roots" ou le "sabor" nécessite une grande indépendance des épaules, du torse, et du bassin. Les postures sont assez afro (rumba ?) et et les jambes bien souvent fléchies, ancrées dans le sol. La connexion est importante pour le guidage bien qu'il n'y est peu d'effets de tension/ressort (à confirmer).
4/ l'interprétation pour moi se rapproche de la musicalité. Selon la connaissance des chansons les danseurs sauront plus ou moins coller au plus près de la musique, respecter son cours, marquer les breaks...etc. à jouer à faire vivre le trio musique/danseur/danseuse.
5/ ...etc. à vous
