Sélectionner une page

ImageL’oeuvre

Cette chanson fut composée en en 1969 par Silvio Rodriguez en souvenir d’une femme qui fut son premier amour de jeunesse, Emilia.

Dans une interview citée en lien, il explique que le souvenir de cet amour malheureux le poursuivit pendant des années jusqu’à ce qu’il se décide à composer cette chanson.

Fondateur avec d’autres jeunes auteurs cubains comme Pablo Milanés du mouvement de la Nueva trova – version cubaine de la Cancion protesta latino-américaine, Silvio Rodriguez est également connu pour son engagement « de gauche » et « anti-impérialiste » aux cotés du régime castriste.

Fabrice Hatem

Ses interprétations par Silvio Rodriguez

Version « live » en concert (date et lieu non précisés, mais ambiance survoltée)

Ses paroles en espagnol[1]

Sa traduction en français

Ojalá
(Silvio Rodriguez)

Ojalá que las hojas no te toquen el cuerpo
Cuando caigan
Para que no las puedas convertir en cristal
Ojalá que la lluvia deje de ser el milagro
Que baja por tu cuerpo
Ojalá que la luna pueda salir sin ti
Ojalá que la tierra no te bese los pasos.

Ojalá se te acabe la mirada constante
La palabra precisa, la sonrisa perfecta
Ojalá pase algo que te borre de pronto
Una luz cegadora, un disparo de nieve
Ojalá por lo menos que me lleve la muerte
Para no verte tanto, para no verte siempre
En todos los segundos, en todas las visiones
Ojalá que no pueda tocarte ni en canciones.

Ojalá que la aurora no dé gritos
Que caigan en mi espalda
Ojalá que tu nombre se le olvide esa voz
Ojalá las paredes no retengan
Tu ruido de camino cansado
Ojalá que el deseo se vaya tras de ti
A tu viejo gobierno de difuntos y flores.

Ojalá se te acabe la mirada constante
La palara precisa, la sonrisa perfecta
Ojalá pase algo que te borre de pronto
Una luz cegadora, un disparo de nieve
Ojalá por lo menos que me lleve la muerte
Para no verte tanto, para no verte siempre
En todos los segundos, en todas las visiones
Ojalá que no pueda tocarte ni en canciones.

Ojala
(Traduction de Fabrice Hatem)

Je souhaite que les feuilles ne touchent pas ton corps
Quand elles tombent
Pour que tu ne puisses pas les transformer en cristal
Je souhaite que la pluie cesse d’être le miracle
Qui descend sur ton corps
Je souhaite que la lune puisse se lever sans toi
Je souhaite que la terre ne baise plus tes pas.

Je souhaite que disparaisse le regard ferme,
La parole précise, le sourire parfait
Je souhaite que quelque chose t’efface soudain
Une lumière aveuglante, une tempête de neige
Je souhaite au moins que la mort m’enlève
Pour ne pas te voir autant, pour ne pas te voir toujours
A chaque seconde, à chaque image
Je souhaite ton absence même dans mes chansons.

Je souhaite que l’aurore n’entende pas de cris
Qui tomberaient sur mes épaules
Je souhaite que ma voix oublie ton nom
Je souhaite que les murs ne retiennent pas
Le bruit de ton chemin de fatigue
Je souhaite que le désir s’en aille loin de toi
Vers ton vieux royaume de défunts et de fleurs.

Je souhaite que disparaisse le regard ferme,
La parole précise, le sourire parfait
Je souhaite que quelque chose t’efface soudain
Une lumière aveuglante, une tempête de neige
Je souhaite au moins que la mort m’enlève
Pour ne pas te voir autant, pour ne pas te voir toujours
A chaque seconde, à chaque vision
Je souhaite ton absence même dans mes chansons.

Références complémentaires

Site très complet consacré à Silvio Rodriguez (en espagnol)

Présentation succincte de la vie et de l’œuvre de Silvio Rodriguez

Sur l’explication de l’origine et de certains vers cryptiques de la chanson (en espagnol)


[1] Le texte est basé sur la version de l’interprétation publique proposée en lien. Les parties interprétées par le chœur figurent en italiques.